Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 15 mai 2021
Surrender
(Nola Blue Records
– Blind Raccoon – 2021)
Durée
47’05 – 9 Titres
https://clarencespady.com/
Né dans le New Jersey au début des sixties,
Clarence Spady a commencé à jouer de la guitare
à l’âge de cinq ans, faisant sa
première scène la même année
avec les membres de sa famille sur une reprise du « Hi-Heel
Sneakers » de Tommy Tucker … Un bon
début pour un jeune homme qui s’en ira tourner
dès les années 80 avec divers groupes de
R&B, le moindre d’entre eux
n’étant sans doute pas celui de Greg Palmer.
Retourné à ses premières amours
dès la décennie suivante avec le West Third
Street Blues Band, l’artiste commencera à
interpréter ses propres compositions et gagnera ses premiers
galons en étant nominé W.C. Handy Awards en 1997,
puis au fil du temps aux Blues Music Awards avec une ultime nomination
en 2009 pour son dernier effort en date. De retour cette
année avec une nouvelle rondelle sur laquelle il propose
sept pièces originales dont trois enregistrées en
live en 1999 mais jamais sorties jusqu’à ce jour,
Clarence Spady va également s’efforcer de nous
proposer deux relectures parmi lesquelles le « Down Home
Blues » de Z.Z. Hill mais aussi et surtout un hommage
à son ami Lucky Peterson dont il revisite avec beaucoup
d’émotion « When My Blood Runs Cold
». La guitare bien en place et la voix gorgée de
chaleur, l’artiste va nous faire voyager dans un blues comme
il le maitrise à la perfection, un blues qui se teinte de la
soul de Memphis mais qui sait également aller chercher un
peu partout pour tirer toutes les nuances d’un genre qui
n’en manque assurément pas. On remarquera la
présence d’Adam Schultz sur deux titres, dont il
qu’il offre à Spady, et on soulignera
l’énorme travail réalisé aux
ivoires par Scott Brown sur toute la partie enregistrée en
studio, les trois titres enregistrés au River Street Jazz
Café étant pour leur part
auréolés de la présence plus que
lumineuse de Tom Hamilton au sax, Mark Hamza aux orgues et Anthony
Wilson à la batterie. Pour son premier album
après plus de douze années d’absence du
devant des bacs, le bluesman met les petits plats dans les grands et
nous sert de superbes « If My Life Was A Book » ou
encore « K-Man » avant de finir de la plus belle
des manières avec des « Addiction Game
», « Jones Falls Expressway » et
« Pick Me Up » tellement bouillants que
l’on s’en brule les paumes à trop
vouloir les saisir à pleines mains. A découvrir
dès le 21 mai !
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