JARKKA RISSANEN & SONS OF THE DESERT
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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 13 mai 2021
Cargo
(Humu Records –
2021)
Durée
40’06 – 9 Titres
https://www.facebook.com/Jarkka-Rissanen-Sons-of-the-Desert-1575338539429190/
Après plus que quatre décennies
passées sur les planches et en studio à se
produire comme sideman de luxe mais aussi en solo et comme leader de
son propre groupe, Jarkka Rissanen est devenu une légende
sur le chitlin’ circuit finlandais et s’il est
souvent considéré comme un des maîtres
de la guitare slide, il n’en reste pas moins un musicien aux
multiples talents qui, pour ce nouvel album, nous gratifie de son jeu
de mandoline, de Fender Rhodes ou encore de guitare baryton. Pour ce
septième effort personnel, l’artiste a une
nouvelle fois fait appel à Markus Vaïsänen
à la guitare et Esa Kärki à la batterie,
et c’est en compagnie d’un nouveau bassiste, Ilpo
Komulainen, que ce joli monde va nous emmener faire un grand tour dans
un blues au sens large du terme, un blues instrumental qui se
promène allègrement dans les influences venues du
Mississippi mais qui s’éloigne aussi de temps
à autre des sonorités du delta pour remonter
discrètement faire un tour du côté de
Chicago. Mettant naturellement l’accent sur les passages
hypnotiques, « Cargo » apporte une nouvelle
fraîcheur à un blues ancestral en lui associant
des motifs résolument novateurs que Jarkka Rissanen
& Sons Of The Desert tirent de leur très grande
expérience de la scène au sens large du terme. On
se laisse convaincre dès les premières mesures de
« Tomcat » et c’est en totale confiance
que l’on suit les Finlandais au gré des
« Rocking Chair », « Tofu Queen
», « The Bull » et autres «
Roll Call » qui n’en finissent plus
d’apporter de la diversité à un blues
élargi dans lequel on retrouve encore et toujours ces
superbes cachets progressifs si chers à un musicien qui ne
se pose pas de question inutile et qui laisse librement voguer son
inspiration au fil de l’air. Au fur et à mesure
que l’on accompagne le groupe dans son voyage surgissent des
souvenirs de riffs qui rappellent des endroits comme Leland, Bentonia,
Indianola ou encore Vicksburg, signe s’il en fallait encore
que le blues, même quand il nous vient du froid, est une
musique universelle qui ne manque pas de chaleur. A se procurer
dès le 7 mai !
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