Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 09 mai 2021
The blues proper sessions
vol. 2
(Autoproduction
– 2021)
Durée
15’25 – 4 Titres
https://shakinwoods.com/
Formé en 2019 dans la région de Washington,
Shakin’ Woods est un projet qui a été
initié en compagnie du batteur Paul Dudley à la
suite de la sortie du premier album solo du chanteur et guitariste Rich
Russman … Bien décidés à
proposer un blues moderne empreint de traditions, que ce soit en studio
ou sur les planches, les deux hommes ont bientôt
été rejoints par George Belton à la
basse et Austin Day à la guitare et aux claviers, et quand
bien même leur idée première
était de se lancer dans la composition de pièces
originales, les quatre complices ont finalement engagé Jack
Douglas et Jay Messina pour mixer et masteriser les douze premiers
morceaux, parmi lesquels ne figurent que quatre compos,
qu’ils avaient décidé
d’enregistrer en Virginie dans les studios de Rich Bradshaw.
Proposé sous la forme d’un triptyque, ce qui
aurait pu être le premier album de Shakin’ Woods
débarque donc en trois fois entre 2020 et 2021 sous la forme
d’EPs, « The Blues Proper Sessions », et
c’est avec beaucoup de plaisir que l’on
découvre un second volume haut en couleur sur lequel on ne
remarque qu’une seule pièce personnelle, le
superbe « Enemy », mais où
l’on a le plaisir d’accueillir un
cinquième musicien, l’harmoniciste Rob Paparozzi,
qui vient habiller les morceaux de son souffle chaud et sensuel.
Difficile de ne pas succomber à l’appel des trois
morceaux qui complètent la galette puisque sont
invitées à la table des festivités
quelques relectures pleines de saveur parmi lesquelles on soulignera
forcément une version épatante du « I
Believe I’ll Dust My Broom » de Robert Johnson sur
laquelle Austin Day s’empare du micro mais aussi une
adaptation de « The Chain », un titre que Fleetwood
Mac avait composé pour son album « Rumours
» en 1977, et enfin une autre de « Long Grey Mare
», également empruntée à
Fleetwood Mac mais cette fois sur le premier album éponyme
des Anglais enregistré en 1968 avec Peter Green. A la
qualité de l’interprétation
s’ajoute une véritable volonté de
sortir du cadre avec des reprises que le groupe se
réapproprie véritablement, autant
d’ingrédients qui sous le poids de guitares
très en forme finissent par faire de Shakin’ Woods
un des groupes à suivre de très près !
|