Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 08 mai 2021
Ali Veejay
(Dora Dorovitch
– 2021)
Durée
18’41 – 9 Titres
https://www.facebook.com/aliveej/
C’est un artiste pour le moins apaisé que
l’on retrouve aujourd’hui pour son premier album
solo éponyme, et c’est en brouillant quelque peu
les pistes et en se démarquant de ce qu’il a pu
proposer avec le groupe 1=0 qu’Ali Veejay se
présente à nous avec un recueil rempli
d’une pop lumineuse matinée de soul et de folk,
une musique dans laquelle on sent poindre des relents 90’s
pas désagréables du tout. Rejoint par Alexandre
Tanet au saxophone, Julien Zordan et Jildaz Le Bras à la
basse et Orval Carlos Sybélius à la batterie, le
guitariste et chanteur chausse à l’occasion un
harmonica et accompagne le public dans une aventure à la
fois brève et intense qui se traduit par des titres qui
dépassent parfois les deux minutes, mais sans jamais
atteindre les trois. Il en ressort des mélodies à
la fois riches et spontanées sur lesquelles Ali Veejay
dépose des textes empreints de beaux sentiments,
dévoilant au fur et à mesure que les «
Ramon », « Last Long », « Small
Fishes », « Yogi Grl » et autres
« Hurt The Sleeping » se déversent dans
la platine de véritables chapelets d’images que
l’artiste habille de couleurs à la fois
discrètes et attirantes. Avec l’amour comme
thème récurrent, cette première
galette éponyme mise en boite entre Montreuil et Saint Malo
en passant par Saintes et Saint Germain en Laye s’impose
comme un véritable cri d’espoir, un cri quelque
peu étouffé certes, ne serait-ce que par la
délicatesse qu’Ali Veejay a lui-même
choisi d’adopter, mais un cri bel et bien réel que
l’artiste a accompagné d’une superbe
création graphique reprise par le vidéaste Victor
Bonnet pour la réalisation du clip d’animation qui
accompagne « Last Long », le premier single
appelé à porter un effort disponible depuis la
fin avril.
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