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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 06 mai 2021
Dernier jour
(Pop Sisters –
PIAS – 2021)
Durée
38’13 – 9 Titres
https://www.facebook.com/donjoerodeocombo/
Deux décennies après la création
d’Indian Ghost, le frontman du groupe a ressenti le besoin de
s’offrir un side project avec Don Joe Rodeo Compo et
s’est empressé de sortir un premier EP pour
marquer son entrée sur la scène toulousaine bien
entendu, mais aussi et surtout nationale. Nous étions alors
en 2013 et Don Joe était bien décidé
à faire mentir la citation de John Lennon sur le rock
français en proposant un premier effort éponyme
en 2015 et son successeur, « Ancient Westerns »,
deux ans plus tard. Conjuguant avec beaucoup
d’élégance le rock américain
et la langue française, Don Joe au chant et aux guitares,
Lalie Gali à l’orgue et aux chœurs,
Alain Tomat à la basse et Laurent Olivaud à la
batterie n’en finissent plus de développer leur
art et se plaisent à proposer une musique dans laquelle on
trouve en vrac les relents de Link Wray, des Dogs, de Bob Dylan, des
Who, de Bijou ou encore de Jon Spencer avec de véritables
tranches de rock mais aussi des mélodies douces
amères, des textes empreints de poésie et des
arrangements qui n’en finissent plus de tirer le tout vers le
haut. A l’heure de confirmer avec un troisième
album, Don Joe Rodeo Combo revient avec une rondelle multicolore
enregistrée dans le sud de l’hexagone entre
Sète, Toulouse et le Périgord Noir, une tartine
dans laquelle le groupe emprunte deux textes à Charles
Baudelaire et où il s’efforce de faire sonner tout
ça comme du rock à l’ancienne, tout en
restant actuel, mélangeant le gros son Gibson et
l’orgue Farfisa pour un résultat à la
fois surprenant et attachant, une musique qui nous emmène
très loin sur la route avec des colorations qui rappellent
toutes les influences que l’on a déjà
pu citer mais aussi à l’occasion
d’autres comme Prince ou encore David Bowie, rien que
ça ! On ira faire un tour « Au Nord-Ouest de
Beverly Hills » pour manger du « Bourgeois
» avent de compter « Tous ces morts » et
de finalement « Disparaitre », non sans insister
sur cette « Incompatibilité » toute
baudelairienne qui finira de nous emmener jusqu’au
« Dernier jour », celui où il faudra
faire les comptes pour achever de se convaincre que Don Joe Rodeo Combo
est un incroyable quartet qui nous sort là un album au moins
aussi incroyable que lui. Dans les bacs le 30 avril !
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