| JESSIE LEE & THE ALCHEMISTS
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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 05 mai 2021
Let it shine
(Dixiefrog –
PIAS – 2021)
Durée
61’58 – 14 Titres
http://jessieleeandthealchemists.fr/
Apparus en grande pompe en 2015 sur une scène blues rock qui
n’en espérait pas tant, Jessie Lee & The
Alchemists ont consciencieusement joué leur rôle
de bulldozer auprès d’un public amateur de belles
choses qui a très vite succombé au
professionnalisme de cinq musiciens de grand talent. Un peu
à la manière de Beth Hart, la frontwoman a
très vite démontré que son timbre de
voix très coloré n’avait pas pour but
d’estomper son jeu de guitare particulièrement
affuté, quand bien même elle partage
l’exercice avec un pur riffeur de génie, Alexis
Didier, Mr. Al pour les intimes ! Vous y ajoutez l’orgue
impeccable de Laurian Daire et une section rythmique en platine avec
Laurent Cokelaere à la basse et Stéphane Minana
à la batterie et voilà un quintet qui,
à la suite de l’enregistrement de son premier
effort éponyme en 2018, remportera pas moins de cinq prix
à l’International Mississippi Blues Trail
Challenge de Cahors la même année et
s’adjurera une place pour aller représenter son
pays à l’European Blues Challenge après
avoir remporté le Challenge Blues Français en
2019. De quoi se mettre en confiance et se serrer les coudes pendant
une longue pandémie que Jessie Lee & The Alchemists
mettront à profit pour la préparation et
l’enregistrement de leur deuxième album,
« Let It Shine ». Mis en boite en analogique aux
Studios Midilive, histoire de mieux conserver l’essence
même de la musique que le groupe porte fièrement,
ce second volet de l’histoire du quintet parisien viens nous
apporter quelques belles tranches de plaisir avec une paire de guitares
et un orgue qui n’en finissent plus d’emmener le
groupe du côté du blues, de la soul ou
même du jazz avec en prime des cuivres de toute
beauté déposés par Sylvain
Fétis au sax et Vincent Payen à la trompette et
bien évidemment des chœurs qui finissent de mettre
en valeur la signature vocale d’une Jessie Lee qui
n’a jamais été aussi magistrale. Du
groove, un côté rock très
affirmé et une infinie délicatesse dans
l’interprétation et dans la
réalisation, c’est tout ce qui se
détache spontanément de titres comme «
Another », « You Gotta », «
Sometimes », « Get Out Of My Head » ou
encore « I Don't Need To Say » qui finissent
d’évoquer des pointures comme Tedeschi Trucks
Band, ce qui tout bien pesé complète parfaitement
un tableau dans lequel on faisait déjà allusion
à Beth Hart. Un petit cachet 70’s pour finir
d’emballer le tout et quelques relents qui ne sont pas sans
faire penser à la grande époque de Stax,
s’il n’y avait qu’un seul conseil
à donner à l’auditeur, ce serait sans
doute de monter le son et d’apprécier …
« Let It Shine » !
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