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JIMMIE BRATCHER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 26 avril 2021
 

I’m hungry
(Blind Raccoon – 2021)  
Durée 44’03 – 12 Titres

https://www.jimmiebratcher.com/
 
C’est sans doute grâce à Eric Clapton que Jimmie Bratcher a commencé à apprécier les sonorités électriques au cours des sixties, et c’est en s’en servant de modèle et de source d’inspiration que ce dernier a commencé à se forger un style qui lui a permis de participer à ses premières jams puis à ses premiers groupes. Malheureusement, le manque de professionnalisme de ses compagnons de jeu d’alors combiné à des problèmes d’addictions finiront par mettre à mal une carrière naissante, poussant inexorablement Bratcher vers le divorce et un début de déchéance jusqu’à ce qu’un sursaut d’orgueil le ramène dans le droit chemin, lui permette de ré-épouser sa première femme et le décide à mettre sa vie au service de la religion en devenant le Reverend Jimmie Bratcher. Deux décennies sans musique plus tard, c’est une guitare offerte par son fils qui le ramènera à la musique avec quelques premières compositions, puis avec un premier album en 2001. Douze albums plus tard, celui que l’on surnomme le révérend électrique a fait le tour des clubs, des églises et des prisons, et c’est avec un nouvel opus mis en boite avec Aaron Mayfield aux claviers, Craig Kew à la basse et Terry Hancock à la batterie mais aussi avec quelques guests qu’il revient nous mettre en appétit avec « I’m Hungry », un album qui se veut le complément idéal du livre de cuisine dédié à la soul food qu’il a co-écrit avec son épouse. C’est donc au milieu des effluves d’une cuisine populaire mais gouteuse que l’on s’engage pour trois quarts d’heure d’un blues plein de subtilité, une musique mâtinée de soul, de rock et de groove qui va prendre toute son envergure au fur et à mesure que les « Mama Won’t Fry No Chicken », « Baby, I Like What You’re Cooking », « Chicken Tastes The Same » et autres « Bologna Sandwich Man » vont se succéder sur la playlist. Les amateurs de reprises soignées apprécieront également la relecture du « Government Cheese » de Keb’ Mo’ et celle de « Grits Ain’t Groceries », un titre de Titus Turner popularisé entre autres par Little Milton. Du beau jeu et des morceaux qui méritent plus qu’un simple détour, il n’y a rien de plus approprié pour parvenir à ouvrir l’appétit aux amateurs de blues les plus exigeants !