Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 05 avril 2021
Morricone stories
(Warner Music –
2021)
Durée
49’32 – 12 Titres
http://www.stefanodibattista.eu/fr/
C’est à Rome durant son enfance que Stefano Di
Battista a commencé à fréquenter la
musique, c’était au sein d’un orchestre
de quartier où les cuivres ne manquaient
déjà pas … Et puis c’est
vers son treizième anniversaire que le jeune homme, qui
venait de s’initier au saxophone, se tournera vers le jazz
grâce aux enregistrements d’Art Pepper et de
Cannonball Adderley, qui figurent encore aujourd’hui au rang
de ses influences majeures. Parti faire ses classes dans la
variété pour gagner sa vie d’artiste,
Di Battista se fera remarquer par le pianiste Jean-Pierre Como qui
l’invitera en France et qui lui fera une place au soleil au
sein de la scène jazz nationale mais aussi internationale,
le saxophoniste enregistrant régulièrement avec
des artistes français mais aussi italiens. Fort de plusieurs
albums personnels dont un superbe hommage à Charlie Parker
paru sur le label Blue Note, Stefano Di Battista revient en 2021 avec
un nouvel album hommage, mais à Ennio Morricone cette fois,
dont il revisite un répertoire choisi parmi les cinq
centaines de bandes originales de films que l’on doit
à ce compositeur aussi génial que prolixe. On en
passera par des thèmes célèbres bien
entendu, mais aussi par des pièces plus intimistes voire
même carrément oubliées que
l’artiste se réapproprie en compagnie de Fred
Nardin au piano, Daniele Sorrentino à la contrebasse et
André Ceccarelli à la batterie, quartet de choc
s’il en est, qui va nous offrir des versions superbement
teintées de jazz de titres comme « Peur sur la
ville », le « Deborah’s Theme »
du film « Il était une fois en Amérique
» ou encore « Gabriel’s Oboe »
de « The Mission », et bien évidemment
« Le Bon, la Brute et le Truand », mais aussi des
choses plus rares comme « Mais …
Qu’avez-vous fait à Solange » ou encore
« Verushka », et enfin « Flora
» une pièce originale inédite offerte
par Morricone à Stefano Di Battista. Une cinquantaine de
minutes de ce tribut payé à une icône
de la musique par des musiciens de grand talent suffiront à
nous faire regarder le Maestro, compositeur vedette de Cinecitta, comme
un musicien doté d’une véritable
âme de jazzman qui s’ignore, mais
l’ignorait-il vraiment ? Sortie le 2 avril !
|