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SHAWN PITTMAN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 29 mars 2021
 

Stompin’ solo
(Must Have Music – 2021)  
Durée 43’28 – 15 Titres

https://shawnpittman.com/
 
On le connait essentiellement comme un guitariste électrique, que ce soit sous son propre nom ou encore aux côtés d’artistes comme James Cotton, Hubert Sumlin, Kim Wilson, Lou Ann Barton ou encore Susan Tedeschi, mais Shawn Pittman a également une âme de storyteller comme ceux qu’il a longuement écoutés durant son apprentissage de la musique et plus largement de son existence, les Lightnin’ Hopkins, Bukka White, JB Lenoir et autres Mississippi John Hurt. Conscient que le fait de donner des concerts en groupe risquait d’être problématique pendant encore un certain temps à la suite de la pandémie mondiale, l’artiste s’est dit que c’était sans doute le bon moment pour développer un projet qu’il pourrait piloter en solo, une formule à la fois plus souple et plus facile à emmener sur la route des clubs. C’est ainsi qu’est né « Stompin’ Solo », un album assez opportuniste dans lequel Pittman mélange les pièces originales et les reprises pour en arriver à une production homogène et dense dans laquelle il a adapté certain des morceaux qu’il joue habituellement et véritablement construit un répertoire avec lequel on ne n’ennuie pas un seul instant. Irrésistible quand il part en slide, le jeu de guitare ne trompe pas sur la motivation et la détermination d’un artiste qui a accepté de sortir de sa zone de confort pour proposer quelque chose de neuf, pas dans l’absolu bien entendu, mais comparé à tout ce qu’il avait pu offrir au public jusqu’à présent. Natif de l’Oklahoma mais parti ensuite s’installer au Texas, l’artiste a gardé des couleurs musicales venues de ces deux endroits et les laisse transparaitre sur ses compositions comme « Ode To Texas », « Somebody Gonna Lose, Somebody Gonna Win », « Early In the Morning » ou « Take A Real Good Look » et bien entendu sur des reprises de Mance Lipscomb, « Mance’s Rock » et « Spanish Flang Dang », de Frankie Lee Sims, « Talk Didn’t Do No Good », de Lightnin’ Hopkins, « Lightnin’s Stomp », de Jimmy Rogers, « That’s Alright », et même de Johnny Guitar Watson, « Sweet Lovin’ Mama ». La voix est posée très justement sur des mélodies parfaitement interprétées par un artiste qui s’est plié au jeu d’une musique qui ne laisse aucune place à l’approximation et en à peine trois quarts d’heures, Shawn Pittman laisse bien entendre qui si l’aventure devait perdurer, cela ne lui poserait pas de problème tant il a trouvé la manière idéale de se prêter au blues acoustique. Un album très convaincant !