Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 15 mars 2021
Ghosts
(Autoproduction
– 2020)
Durée
52’20 – 11 Titres
http://www.arispaulband.com
Remarqué en 2018 avec un premier album pour lequel il avait
fait appel à des musiciens de studio renommés,
Aris Paul s’est façonné une solide
réputation à la scène avec son groupe
et c’est cette fois en compagnie de ses deux complices, Matt
Scott à la basse et Aaron Wagner à la batterie,
mais aussi de Keith Quinn à l’orgue,
qu’il s’est fendu d’un second effort qui
correspond mieux à ce que le Aris Paul Band est
réellement. Toujours à la croisée des
chemins entre le blues et la soul mais avec une grosse dose de power
pop et de groove pour faire monter la sauce, le groupe de Pittsburgh
nous délivre cette fois un lot de onze pièces
originales dans lequel on retrouve de très belles guitares
mais aussi et surtout la spontanéité
d’un trio, quand bien même il se transforme en
quartet sans pour autant perdre l’énergie de sa
formule de prédilection. Rejoint par The Soulville Horns sur
le tittle track et par Phil Brontz au saxophone sur «
Headlights », Aris Paul s’en donne à
cœur joie et dépose dans la balance un album
à la fois très personnel et superbement
collectif, des créations où il est question de
sujets simples, d’histoires de gens comme ceux que
l’on croise chaque jour, mais toujours abordées
avec beaucoup d’humilité et de
sincérité. Difficile de résister
à des morceaux comme « Better Man’s
Shoes », « All Night Long », «
Little White Screen » et son break emprunté au
fameux « Hey Joe », « Southside Serb
» ou encore « Rust » dans lesquels rien
ne manque, ni les effets de manche inspirés, ni les
structures rythmiques inébranlables, ni même des
harmonies vocales soigneusement mises en place. On aura beau essayer de
le retourner dans tous les sens pour trouver une petite faiblesse, une
simple faute de gout, absolument rien ne pêche dans cet album
qui se veut juste le reflet fidèle de trois hommes
réunis autour de la même passion, celle
d’une musique qui a du cœur et de
l’âme. Un album et des riffs qui n’ont
pas fini de hanter notre quotidien !
|