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BIG HARP GEORGE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 09 mars 2021
 

Living in the city
(Blues Mountain Records – 2020)  
Durée 63’15 – 13 Titres

https://www.bigharpgeorge.com/
 
Ce n’est qu’après avoir achevé une longue et brillante carrière d’avocat que George Bisharat a décidé d’en embrasser une seconde, mais avec cette fois dans le blues et avec pour instrument de prédilection l’harmonica chromatique et comme seconde force de conviction le chant. Devenu Big Harp George à la scène, l’artiste de la Baie de San Francisco ne tardera pas à se faire remarquer et s’offrira quelques nominations prestigieuses, la moindre n’étant pas celle obtenue aux Blues Music Awards dès 2014 pour son premier album. Devenu incontournable dans les clubs de Californie, l’harmoniciste et son septet se produisent aussi lors de grands festivals et c’est avec un quatrième album qu’ils sont revenus en 2020, un ouvrage sur lequel on remarque une partie du gratin de la scène blues américaine avec par exemple Kid Andersen et le regretté Little Charlie Baty aux guitares, Chris Burns aux claviers, June Core à la batterie, D’Mar aux percussions et nombre de cuivres, de chœurs et d’autres instruments originaux. Proposant une sorte de voyage initiatique qui nous entraine de Memphis jusqu’à la Côte Ouest en passant par la Louisiane mais aussi par des contrées plus inattendues comme le Moyen Orient, « Living In The City » rassemble treize pièces originales dans lesquelles Big Harp George fait quelques constats, parfois désabusés, sur la vie de musicien mais aussi plus généralement sur la vie des hommes, mélangeant ses joies et ses soucis, ses peines aussi parfois, et soufflant le tout avec beaucoup de talent sur des blues au sens très large du terme, de blues qui se teintent de folk, de world ou encore d’Americana et qui nous prennent aux tripes grâce à des morceaux comme « Build Myself An App », « Heading Out To Italpu », « Bayside Bounce », « First Class Muck Up » ou encore « Meet Me At The Fence », un titre sur lequel on pourra remarquer le chanteur palestinien Amal Murkus mais aussi son fils, Firas Zreik, au qanun. On soulignera encore la présence des Sons Of The Soul Revivers sur « Enrique » et on applaudira chaleureusement un album de très belle qualité qui rend superbement hommage à la très grande diversité du blues et qui fait un joli clin d’œil à Little Charlie Baty dont c’était l’ultime enregistrement et dont le solo sur le tittle track est un pur modèle du genre sur une pièce qui, il est vrai, a un très fort cachet qui rappelle les Nightcats. A découvrir absolument !