Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 06 mars 2021
Samā'ī
(Sdban Ultra –
L’Autre Distribution – 2020)
Durée
43’18 – 9 Titres
https://www.facebook.com/azmarimusic/
Si cette formation a vu le jour à Bruxelles en 2015,
c’est bien loin de la Belgique qu’Azmari puise ses
influences puisque parmi ses sources d’inspirations, le
groupe fait état d’artistes comme Okay Temiz,
Mulatu Astatke, Cymande, Fela Kuti et The Heliocentrics.
Mélangeant l’éthiogroove, le dub et les
sons orientaux, cet ovni musical dont le nom équivaut
à nos bardes ou encore aux griots africains s’est
produit dans toute l’Europe à la suite de la
sortie de son premier EP et à la suite de dix jours de
concerts à Istanbul, c’est avec une
sensibilité toute particulière aux rythmes turcs
des années 60 que le groupe est parti en studio pour y
enregistrer son premier album. Pour Arthur Ancion à la
batterie, Basile Bourtembourg aux claviers, Niels D’haegeleer
à la basse et enfin Matteo Badet et Ambroos De Schepper aux
saxophones, l’idée était de laisser les
gammes turques et éthiopiennes se rejoindre tout en
s’ouvrant à d’autres instruments comme
le berimbau, le ney et le saz pour en arriver à proposer une
musique à la fois insaisissable et hypnotique. En un peu
moins de trois quarts d’heure de musique, « Samā'ī
» s’offre un tour d’horizon assez complet
de ce qu’il est possible de proposer dans un registre
où l’afro-funk et la trance se marient dans une
sorte de free jazz psychédélique pour donner
naissance à des compositions quelque peu
éthérées comme « Zegiyitwali
», « Kamilari », « Tariq Al
Sahara », « Azalai » on encore
« Kadiköy ». Du saxophone à la
flûte en passant par les cordes pincées ou bien
entendu par les percussions orientales, c’est un
véritable voyage aux très fortes allures
cosmiques que nous propose Azmari. Les amateurs de sonorités
quelque peu complexes et torturées vont se
régaler, c’est certain !
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