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MANU GALURE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 05 mars 2021
 

Vertumne     
(Le Cachalot Mécanique – Bacchanales Productions – 2021)  
Durée 42’54 – 10 Titres

http://www.manugalure.com/
 
Il y a en lui ce petit quelque chose qui caractérisait les troubadours d’antan, et pas seulement parce que Manu Galure s’est payé le luxe de faire un tour de France à pied qui a duré plus de deux ans et s’est traduit par une dizaine de milliers de kilomètres de marche et pas moins de quatre centaines de concerts … Autant dire que l’homme y a gagné une solide paire de mollets mais aussi plein d’anecdotes à raconter dans ses chansons. Ajoutez qu’en dix ans de carrière, l’artiste s’est fait remarquer dans divers types de formations, en solo ou en groupe, se produisant en première partie de Jacques Higelin, Anne Sylvestre ou Thomas Fersen, et vous aurez compris que Manu Galure à de la bouteille et de l’expérience, autant d’arguments qui le poussent à nous proposer cette fois un recueil qui n’est pas tout à fait un récit de voyage, pas tout un fait une roman d’aventure ni même une galerie de paysages, mais un peu tout ça à la fois. Enregistré dans une formule piano voix un peu améliorée, « Vertumne », qui emprunte son nom à un dieu champêtre romain, se présente un peu à la manière d’un grand tourbillon dans lequel l’artiste et son complice Lorenzo Naccarato ont mélangé leurs instruments customisés à grand renfort d’objets hétéroclites par Patrice Caumon et ont uni leurs deux voix pour nous dévoiler des chansons écrites sur la route, souvent chez l’habitant, des compositions où l’on remarque des adaptations de contes allemands ou de chansons italiennes voire même quelques vers empruntés à Aragon. Manu Galure y évoque des sujets légers, étranges, inattendus, et nous raconte des histoires improbables où rien n’est impossible, des aventures dans lesquelles on croise des « Sangliers qui te mangent les pieds », des « Pompiers de Cherbourg », des pingouins qui puent ou encore des arbres auprès desquels on dort, autant de choses que l’on pourrait trouver tellement futiles si elles n’appartenaient pas à l’histoire d’un musicien qui est allé au bout de ses rêves. A la fois simple et sincère, « Vertumne » est un partage entre un artiste et un public qui appréciera des créations comme « Il existe des pluies anciennes », « Vous avez dans votre ville » ou encore « Toi qui vis comme un oiseau ». Le chant est riche, sautillant à l’occasion, le piano devient parfois méconnaissable sous l’effet des accessoires qu’on lui impose, mais c’est pour mieux créer de nouveaux sons, de nouvelles ambiances qui donnent à l’ouvrage encore plus d’intérêt. A découvrir dès le 12 mars !