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JIMMY REITER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 24 février 2021
 

Live
(Pogopop Music – Membran – 2021)  
Durée 78’37 – 14 Titres

https://www.jimmyreiter.de/en/
 
Il est Allemand mais c’est en compagnie d’un artiste américain qu’il s’est fait connaitre puisque Jimmy Reiter a été le sideman de luxe du chanteur et harmoniciste Doug Jay pendant une dizaine d’années, tournant copieusement à ses côtés dans toute l’Europe et collaborant aussi à l’occasion avec des artistes comme Keith Dunn, Big Daddy Wilson, Larry Garner ou Darrell Nullish, que ce soit à la scène ou encore en studio. Las de jouer les seconds couteaux, Reiter se décidera enfin à enregistrer un premier effort personnel en 2011 et lancera durablement sa carrière solo avec deux albums de plus, des ouvrages pour lesquels il sera secondé par une section rythmique de choc avec Jasper Mortier à la basse et Björn Puls à la batterie. Complété par Nico Dreier aux claviers et par quelques guests comme Dmitry Suslov au sax ténor et Jürgen Wieching au sax baryton, le groupe de Jimmy Reiter a profité de la pandémie et des restrictions qui y étaient liées pour répondre à une demande de longue date des fans du guitariste, à savoir la préparation d’un album live. Conçu à partir d’enregistrements réalisés à Vienne en avril 2019 et à Osnabrück, la ville natale de l’artiste, en janvier 2020, ce « Live » nous emmène faire un grand tour de près de quatre-vingt minutes dans le meilleur du répertoire propre de l’artificier mais aussi dans ceux de pointures comme Willie Dixon, Luther Johnson, Allen Toussaint, Magic Sam, Dr. John et bien entendu Doug Jay. On se laisse très vite prendre au jeu d’un véritable bluesman qui rend hommage à ses maîtres en s’offrant de temps à autres de belles allusions à des maîtres comme Freddie King, Jimmy Dawkins, Ike Turner et bien évidemment BB King, et on ne peut qu’applaudir le talent d’un guitariste dont le feeling et le vibrato sont exceptionnels. De « Waiting For My Luck To Change » à l’épatant « Jimmy’s Boogie » en passant par « Too Many Cooks », « I’ll Take The Easy Way » ou encore « I’m Givin In », c’est l’essence même des huit et des douze mesures qui court le long d’un ouvrage qui n’a rien à envier à ceux des artistes étasuniens et qui prouve une fois encore que si les racines du genre sont indiscutablement américaines, ses plus belles boutures sont aujourd’hui autant présentes d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. A se procurer absolument !