Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 23 février 2021
Meanwhile in New Orleans
(Autoproduction
– 2021)
Durée
48’42 – 12 Titres
https://www.facebook.com/gabyjogeix/
Originaire du Pays Basque, Gaby Jogeix a aujourd’hui
élu domicile à Madrid et y cultive à
sa manière une très grande passion pour le blues,
celui qui lui a été transmis à
l’écoute d’artistes comme Elmore James,
BB King, Ray Charles, Albert Collins, Derek Trucks ou encore Elvis
Presley. Attrapant sa première guitare un peu avant la
majorité, le jeune homme partagé entre des
racines françaises et espagnoles commencera à se
créer un style en trouvant ses propres sonorités,
et la découverte de la lap steel ne fera
qu’accroitre sa détermination en lui permettant de
s’offrir des couleurs très personnelles.
Déjà à la tête de trois
superbes albums publiés entre 2001 et 2011, Gaby Jogeix
s’offrait en 2019 une aventure originale qui
démarrait à La Nouvelle Orléans, dans
le quartier de Marigny, où débutait la conception
d’un quatrième effort avec des musiciens du cru
comme Tom Worrell aux claviers, Kennan Shaw à la basse et
Eddie Christman à la batterie mais aussi avec des voix
additionnelles déposées par Dana Abbot et Jamey
Saint Pierre pour mieux offrir à l’ouvrage les
sonorités de The Big Easy. Enregistré par Rick G
Nelson, propriétaire du Studio Marigny, puis produit
à Madrid par Juan Guevarra qui a enregistré
toutes les guitares et les voix, « Meanwhile In New Orleans
» s’aventure sur des terrains de jeu où
le blues se laisse rejoindre par le groove, le rock, le funk ou encore
le gospel et nous délivre une sorte de potion
énergisante qui donne des fourmis dans les jambes, un
concentré de feeling et de fun qui se traduit par des
pièces pleines de saveur comme « Right Way To Love
You », « The Other Side », «
Shine On You », « I'm Gonna Get There »,
« Preaching » ou encore « I'll Get Back
Again ». Transporté dans cette sorte
d’incroyable melting pot de cultures qu’est la
Nouvelle Orléans, le chaland se laisse convaincre par des
rythmiques qui bougent, par des riffs qui trépignent
d’impatience et par des voix qui n’en finissent
plus de trouver le placement le plus juste pour mieux mettre chaque
morceau au sommet d’un piédestal
d’où il sera difficile de le déloger.
Trop rare dans les bacs, Gaby Jogeix signe là un
très bel album qui nous donne en prime une énorme
envie de le revoir au plus tôt sur scène !
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