Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 17 février 2021
Mean
blues
(Rebel Music –
Socadisc – 2021)
Durée
54’55 – 15 Titres
http://www.hardearly.com
Fort de ses expériences dans des groupes de hard rock puis
de blues mais aussi de nombre d’affiches partagées
avec des grosses pointures comme ZZ Top, Status Quo ou Bernard Allison,
le guitariste Eric Moutard a décidé de former son
projet personnel, Mr Hardearly, il y a une petite quinzaine
d’années, et de continuer à promener
ses guitares sur les routes de France et d’Europe en
distillant un blues rock qui lui va plutôt bien.
Considéré comme un des meilleurs guitaristes de
sa génération, l’artiste n’en
est pas moins un chanteur assez inspiré et nous sort en ce
début d’année un tout nouvel effort,
« Mean Blues », dans lequel il met une fois de plus
nombre de ses propres compositions mais aussi deux reprises
empruntées à Deep Purple et à T-Bone
Walker. Accompagné de Jean-Philippe Bernaux à la
basse et Frédéric Turban à la
batterie, Mr Hardearly s’est enfermé dans son
studio valdoisien et a fignolé cette nouvelle rondelle
où il souffle le chaud et le froid avec des blues rock
saignants à souhait mais aussi des blues lents sur lesquels
son chant a parfois un peu plus de mal à donner le change.
Disciple des Freddie King, Stevie Ray Vaughan, Jimi Hendrix et autres
Eddie Van Halen, le guitariste n’oublie jamais de montrer
qu’il a parfaitement assimilé le style de ses
idoles, quitte à en oublier parfois de faire montre
d’une plus grande originalité alors
qu’il n’en manque pourtant pas, mais
c’est sans doute le seul petit regret qui ressortira de
l’écoute d’un ouvrage qui ravira
forcément les amateurs de belles guitares, le rocker
touché en plein cœur par le blues ne manquant pas
la moindre occasion d’associer les deux genres pour un
résultat qui tient plutôt bien la route. Des
apports de claviers mais aussi de saxophone et des arrangements
recherchés finissent de mettre une belle touche de
mélodie à de véritables chansons dont
certaines s’offrent même des refrains
entêtants et c’est avec ses « White Flag
», « What The Hell Is Going On »,
« Mistreated », « Two Riders »
ou encore « Same Old Flow » que Mr Hardearly que
finit d’apporter son sceau à un album
où la multiplicité des couleurs ne nuit pas
à une certaine homogénéité.
Tantôt à fond les ballons, tantôt plus
apaisé, voire même parfois lent et plein de
profondeur, Mr Hardearly s’offre un nouvel album qui,
s’il n’est pas forcément le plus
accessible de sa discographie, mérite quand même
que l’on se penche attentivement dessus.
Déjà dans les bacs !
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