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ROBERT CONNELY FARR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 27 janvier 2021
 

Country supper
(Autoproduction – 2021)  
Durée 53’30 – 16 Titres

https://www.robertconnelyfarr.com/

Il est né en Alabama mais a grandi à Bolton, Mississippi, petite ville de moins de mille âmes où ont vécu avant lui Charley Patton et les Mississippi Sheiks, c’est dire si le blues fait partie de l’ADN de Robert Connely Farr ! Aujourd’hui installé à Vancouver, le singer songwriter ne s’en est pas moins placé de lui-même sous la tutelle bénévole de Jimmy "Duck" Holmes en 2017 et c’est en suivant ses conseils éclairés qu’il est devenu un des détenteurs du style de Bentonia, une des variantes locales du Delta blues que le propriétaire de l’incontournable Blue Front Café entretient avec beaucoup d’attention et partage volontiers avec ses visiteurs et ses disciples d’un jour. Acclamée par la critique, la sortie de « Dirty South Blues » en 2019 vaudra à l’artiste plusieurs nominations aux Maple Blues Awards mais c’est rattrapé par la vie et par une opération chirurgicale urgente que Robert Connely Farr devra ralentir le rythme, ne revenant vers le public avec un second effort qu’à l’automne 2020. Toujours aussi empreint d’un style teinté de country blues, d’Americana et de juke joint blues, « Country Supper » continue à explorer les sonorités de Bentonia et du Hill Country, et c’est avec toujours à ses côtés l’ombre de Jimmy "Duck" Holmes que le chanteur et guitariste nous délivre une musique lancinante à souhait aux côtés de complices comme Jon Wood aux guitares, Tom Hillifer à la basse et Jay Bundy Johnson à la batterie. Au beau milieu d’une grosse moitié de pièces originales superbement mises en valeur, les habitués de la route du blues reconnaitront forcément des emprunts faits au mentor de l’artiste mais aussi des relectures de morceaux de Skip James, Jack Owens ou encore Leo Bud Welch, autant de bonnes raisons de succomber à l’appel d’un album émouvant à plus d’un titre avec ses « Cypress Groove », « Catfish », « Train Train », « Can’t Be Satisfied », « Bad Bad Feeling », « Gimme Yo Money » « Bad Whiskey » et autres « I Know I Been Changed ». Il y a du génie dans cette musique et de la classe dans la manière qu’à Robert Connely Farr non pas de se l’approprier mais tout simplement de lui rendre hommage. Au point que l’on se prend très vite d’un incroyable besoin de repartir vers le Blues Front Café pour y reprendre un peu de l’âme de cet endroit mythique où l’artiste a apposé sa signature sur le bois de la façade, sous le front porch … Indispensable !