Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 24 janvier 2021
Kiss my grits
(Autoproduction
– 2021)
Durée
16’10 – 5 Titres
https://www.facebook.com/mathis.haug.9
Né en Allemagne, Mathis Haug a grandi en Ardèche
mais a également pas mal bourlingué des deux
côtés du Rhin, participant à diverses
formations de folk et de blues avant de créer Mathis And The
Mathematiks, le groupe qui le révèlera avec un
premier album teinté de blues, de
rhythm’n’blues et de funk. Que ce soit en tant que
sideman pour des artistes comme Jean-Jacques Milteau, Pura
Fé, Big Daddy Wilson, Toni Green et Emily Loizeau ou sur ses
propres ouvrages comme « Playing My Dues » en 2011
ou « Wild Country » en 2016, Mathis Haug aura
toujours à cœur d’explorer de nouveaux
terrains de jeu et de diversifier son style et c’est cette
fois un nouvel EP imaginé sur les routes du deep south
américain et mis en boite chez lui pendant le confinement
qu’il nous propose avec « Kiss My Grits
», un titre que l’on pourrait traduire par quelque
chose du genre de « lâchez-moi la grappe
» ou « allez-vous faire voir ailleurs ».
Abordant des sujets comme l’amour, les voyages, les voitures
américaines et bien entendu le mal-être et le
relâchement, l’artiste s’offre un bon
gros son Gibson et nous entraine quelques part entre le rock des
années Sun Studio, le blues et l’Americana pour un
superbe road trip où l’on découvre
à l’occasion une contrebasse bien
réelle mais aussi des percussions bricolées sur
fond de MAO. Fort de toute la partie composition et de
l’interprétation de tous les morceaux, mis
à part la basse de « Fishing With Bill »
tenue par Benoit Nogaret, Mathis Haug nous dévoile
là des facettes de son style dans lesquelles on remarquera
forcément des aspects venus plus ou moins ouvertement de
modèles ou d’inspirations comme John Mellencamp,
Chris Stapleton, Bob Dylan, Bruce Springsteen ou encore David Bowie et
c’est avec beaucoup de plaisir et de surprise que
l’on découvre des titres comme « Jalopy
Roll », le premier extrait de l’effort disponible
en ligne depuis le 18 janvier, « Heartbreaker »,
« Let’s Fall In Love » et bien entendu
« Doggone Dream » qui finit de donner ses lettres
de noblesse à un effort certes un peu bref, mais
particulièrement intense. Toujours partant pour apporter un
petit quelque chose d’original au blues pour que jamais on ne
s’ennuie, Mathis Haug ne se prive pas une nouvelle fois et
signe avec « Kiss My Grits » un pur
brûlot comme on les aime. A consommer sans la moindre
modération bien entendu !
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