Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 22 janvier 2021
Sleeping
beauty
(Coolabel –
MoonJune Records – Absilone – Socadisc –
2021)
Durée
37’40 – 9 Titres
http://www.blazinquartet.com
Il est né à Sarajevo et a dû fuir la
Bosnie-Herzégovine et la guerre alors qu’il
n’avait pas encore dix ans, s’installant
à Athènes pour une dizaine
d’années, puis aux Pays-Bas où il
fréquentera les conservatoires et remportera de nombreux
prix de batterie, et enfin à Paris,
d’où il s’envolera quelques mois vers
New-York pour étudier dans le cadre d’une bourse
de la Fondation Prins Bernhard Fonds. A la tête du
Blazin’ Quartet qu’il a créé
en 2008 puis fait évoluer en fonction de ses
déménagements, Srdjan Ivanovic a
remporté nombre de concours et s’est produit dans
toute l’Europe mais aussi au Brésil, en
Thaïlande et en Chine, ce qui lui a permis de se faire une
réputation dans le monde entier. De retour en compagnie
d’Andreas Polyzogopoulos à la trompette, Federico
Casagrande à la guitare et Mihail Ivanov à la
contrebasse, le Blazin’ Quartet dévoile son tout
nouvel album dans lequel il délivre un jazz qui
n’hésite jamais à sortir des sentiers
battus, une musique à la fois respectueuse et entreprenante
dans laquelle Srdjan Ivanovic laisse libre cours à ses
envies les plus folles, ajoutant lui-même des claviers pour
agrémenter les pistes, mais déposant en
début et en fin d’ouvrage des chants
d’oiseaux enregistrés pendant la longue
période de calme qui a accompagné le premier
confinement. Mais là ne s’arrêtent pas
les surprises puisque Blazin’ Quartet s’offre non
seulement un guest de luxe avec le flûtiste Magic Malik qui
s’installe sur deux titres, mais aussi deux relectures
d’Ennio Morricone dont le mythique « The Man With
The Harmonica » dont il nous livre une version aussi
inattendue et originale que réussie. On en passera
également par le tittle track, « Sleeping Beauty
», que le compositeur a imaginé en pensant
à son épouse, ou encore par des pièces
dignes de la haute couture comme « Guchi »,
« Andreas » ou encore « Rue des Balkans
», des titres ponctués de quelques solos
individuels pleins de subtilité mais aussi de quelques
dialogues intéressants, entre la trompette et la batterie
par exemple. Au croisement entre l’Orient et
l’Occident, Blazin’ Quartet nous offre un album de
jazz décomplexé et absolument
réjouissant. A découvrir dès le 12
février !
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