NICO CHONA & THE FRESHTONES
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 14 janvier 2021
Old western star
(Bullit Records
– 2020)
Durée
52’58 – 10 Titres
https://www.nicochona.com/
Ses Black Hills sont plus proches des contreforts des Alpes que du
Midwest et s’il n’a pas une vue directe sur le Mont
Rushmore depuis son salon, Nico Chona a eu la chance de partager la
scène avec Deep Purple, ce qui représente
déjà un premier pas non négligeable.
Un père adepte du blues rock et une mère plus
attirée par le folk auront fini de faire de ce jeune
garçon qui malmenait une batterie à
l’âge de trois ans un bel apprenti guitariste
à celui de dix. L’eau a coulé depuis
sous les ponts et c’est toujours très
attiré par les musiques américaines que Nico
Chona commettra un premier album en compagnie de ses Freshtones,
c’était début 2019 et le groupe se
promenait déjà sur des routes où
blues, rock et folk faisaient bon ménage. Deux ans et des
tournées dans toute l’Europe plus tard, le
guitariste adoubé par ses pairs mais aussi par ceux qui
perfectionnent leur style grâce à ses conseils en
ligne revient en compagnie de Joris Perrin aux guitares, Dan Nambotin
à la basse et Nicolas Gamet à la batterie pour
nous servir une suite de ses aventures toujours très brute
de fonderie, enregistrée en trois jours et dans les
conditions du live et très intelligemment teintée
de modèles comme Cream, les Allman Brothers ou encore le ZZ
Top des premières années. Du blues dans le rock,
du rock dans le blues, c’est sans se poser trop de questions
que Nico Chona & The Freshtones viennent nous en mettre plein
les mirettes et plein les oreilles avec de compositions qui ont tout
pour elles, des riffs à faire pâlir les meilleurs
artificiers, des trésors de slides dégoulinants
au possible et des solos toujours très justes mais aussi et
surtout une voix taraudée à grandes
gorgées de moonshine et autres breuvages artisanaux que
l’on trouve dans les contrées marquées
un temps par la prohibition … On se régalera avec
des titres comme « Datsun », « Connection
», « Never Change » ou encore «
King Of The Night » et les connaisseurs remarqueront
même de temps à autres quelques petites craqueries
cachées de part et d’autres avec par exemple un
petit clin d’œil bienvenu à
Howlin’ Wolf … On entrevoit par moment les reflets
du Big Muddy, élément indispensable de tout blues
qui se respecte, mais c’est en mettant beaucoup de
personnalité dans son jeu et dans ses titres que Nico Chona
cloue le bec à ceux qui pensaient déjà
tout connaitre du blues en général, et du blues
rock en particulier. Big up !
|