Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 12 janvier 2021
Blue
(Secret City Records
– 2020)
Durée
28’56 – 9 Titres
https://www.rosievalland.com/
Elle a un temps vécu dans le tourbillon de la vie
montréalaise avec son lot de fêtes,
d’activités et de tentations en tous genres, et
c’est finalement au calme, à une petite heure de
route du centre de la métropole qu’elle est partie
s’installer, pas très loin de l’Ontario,
pour y travailler sa musique et préparer ce second album qui
fait suite à une premier opus paru en 2015, «
Partir avant », mais aussi à trois EP
publiés entre 2014 et 2017. Biberonnée
à la pop des années 90, Rosie Valland a
forcément été influencée
dans son style par les voix puissantes et les mélodies
entêtantes mais c’est en
s’écartant autant que faire se peut de
l’héritage de Céline Dion
qu’elle a appréhendé « Blue
», un album qu’elle présente comme une
renaissance, le début d’une nouvelle histoire en
ce qui la concerne. Réalisé en compagnie de Jesse
Mac Cormack, fidèle complice de longue date qui avait
déjà œuvré aux
côtés de l’artiste, ce nouveau volume
des aventures de Rosie Valland se pare de mélodies
légères mais s’efforce
d’aborder des sujets graves comme le regard des autres,
l’oppression et même une certaine forme de
mal-être qui peut sembler autobiographique tant la chanteuse
semble se montre dans ses paroles et dans son
interprétation. De la pop acidulée donc, mais
seulement en apparence puisque c’est posé sur un
tapis de guitares bien dense que des titres comme « Chaos
», « Du même sang »,
« Loin » ou « Comme si »
viennent prendre forme dans une platine qui dégage de temps
à autres des relents qui ne sont pas sans rappeler
Mylène Farmer. Dans sa quête d’un nouvel
équilibre et d’une
sérénité retrouvée, Rosie
Valland en profite pour nous servir un album en forme
d’exutoire que l’on pourra découvrir
dans les bacs à partir du 29 janvier prochain. Chanson pop
et voix féminines forment habituellement un
mélange qui plait au public …
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