Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 05 janvier 2021
Let’s go
(Little Pig Records
– 2020)
Durée
31’34 – 10 Titres
http://www.cousinharley.com
Trois années après son hommage rendu à
Merle Travis pour le centième anniversaire de sa naissance,
le groupe de hillbilly de Vancouver emmené par le guitariste
et chanteur Paul Pigat revient avec cette fois un nouvel effort
entièrement composé par son frontman, un ouvrage
dans lequel le trio n’hésite pas à
prendre des risques et à évoluer sur une palette
musicale qui pourrait aller en gros de Django Reinhardt à
Motörhead. Complété par Keith Picot
à la basse et Jesse Cahill à la batterie, Cousin
Harley nous délivre ainsi un septième effort
chaud bouillant dans lequel les riffs sont taillés
à la serpe et où les arrangements sont toujours
très bien pensés, le trio s’appuyant
sur la Gretsch de son leader que l’on a pu voir partager les
scènes avec Brian Setzer, Jeff Beck et autres James Burton.
La voix bien en place et la rythmique ajustée au quart de
poil, Cousin Harley ne se contente pas d’avoir de la classe,
du style et de l’énergie mais s’attache
également à innover et à mettre les
petits plats dans les grands pour nous sortir de derrière
les amplis des choses complètement craquantes comme
l’épatant « Let’s Go
», véritable brûlot de
rock’n’roll, ou encore le très
délicat « Merle The Gipsy » qui navigue
dans un registre manouche du plus bel effet. Entre les deux
extrémités de cette trentaine de minutes de rock,
de rockabilly et de hillbilly, on se régalera encore de
craqueries comme « Right Back With The Blues »,
« El Swartho’s Big Adventure » et ses
accents surf rock, « Rained Like Hell » et
« Where’d She Go »
agrémentés des chœurs de Marc
L’Esperance, « Dancing For Bobo » ou
encore « Gone, Gone, Gone », des titres qui donnent
des fourmis dans les jambes tellement ils sont
gorgés de bonnes vibrations. Superbe dans les parties
chantées, très réaliste sur les
instrumentaux, Cousin Harley place la barre à un niveau
très élevé et confirme, dix-sept ans
après son premier album, que le groupe est comme le bon vin
et qu’il n’en finit plus de bonifier avec le temps.
A déguster à température ambiante !
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