Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 04 janvier 2021
Bam Bam
(Le Passage –
2020)
Durée
36’22 – 12 Titres
https://king-kong-blues.le-label-pas-sage.fr/
En cinq années d’existence, ce trio bordelais
s’est fendu de plus de deux centaines de concerts et de
plusieurs tournée en Espagne, au Portugal, en Belgique et
aux Pays Bas, s’offrant au passage des premières
parties pour Les Wampas et autres Fleshtones et finissant toujours par
convaincre le public à grands coups de riffs assassins et de
titres découpés à
l’emporte-pièce. Après un premier album
dévastateur sorti en 2018, « Make
Rock’n’Roll Great Again », King Kong
Blues a décidé de finir
l’année 2020 sur une note positive en accouchant
de « Bam Bam », un second opus chaud patate produit
par Martin Guevara de Capsula. Partagés entre des influences
classiques et des élans novateurs, Gino au chant et aux
guitares, Alex à la guitare et Gilou à la
batterie s’efforcent de laisser le blues, le rock et se punk
rock se tutoyer et créer une sorte d’osmose
parfaite dans laquelle le Français, l’Espagnol et
l’Anglais se mettent au service compositions bien senties
mais aussi de reprises et d’adaptations comme le sempiternel
« Got My Mojo Working » mais aussi «
Rumble In The Jungle », dont le texte est emprunté
à Muhammad Ali. A la croisée des chemins entre
Chuck Berry, Johnny Burnette, Howlin’ Wolf et les Clash, King
Kong Blues nous la joue grand seigneur et nous envoie à la
va comme j’te pousse des bombes à retardement
comme « Les Filles », « Gato Negro
», « Raymond la Science », «
Trahison Man » ou encore « We Are Nothing
», un titre où Martin Guevara prend le chant lead.
On y ajoute « Bam Bam », un tittle track puncheur
en diable, en bien entendu « King Kong Blues »,
l’hymne éponyme dont le trio méritait
vraiment de se doter, et on obtient THE rondelle qui remet les pendules
à l’heure et qui fait du bien à une
scène rock française qui n’en attendait
pas moins. La délicatesse d’un Mirage 2000 qui
passe le mur du son, mais avec
l’élégance en plus !
|