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MARTIN LANG pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 02 janvier 2021
 

Bad man
(Random Chance Records – 2020)  
Durée 45’08 – 12 Titres

https://www.martinlangbluesharp.com/

Harmoniciste réputé sur la scène blues américaine, Martin Lang s’est illustré durant plus de trois décennies à Chicago en accompagnant des artistes comme Tail Dragger, Willie Buck ou Oscar Wilson et en faisant des tournées mondiales aux côtés de Pinetop Perkins, Robert Lockwood Jr., Sam Lay, Willie Smith et autres Dave Myers. Avec un jeu très largement inspiré par Little Walter et Leon Brooks, Martin Lang n’a pas eu de mal à se faire remarquer et a eu l’occasion de faire de nombreuses sessions pour les artistes de Delmark Records avant de se décider à enregistrer sous son propre nom. Après deux albums sur lesquels il avait fait le choix d’inviter ses amis et anciens complices à assurer le chant, l’harmoniciste a cette fois décidé de se lancer et de chanter lui-même sur un troisième album pour lequel il est accompagné de Little Frank Krakowski et Billy Flynn aux guitares, Illinois Slim à la basse, Gerry Hundt à l’orgue, David Waldman au piano et Dean Hass à la batterie. Partagé entre compositions et titres revisités mais aussi entre instrumentaux et morceaux chantés, « Bad Man » met en avant un artiste qui n’hésite pas à prendre des risques et qui gagne à chaque fois son pari en proposant des tranches de blues bien calibrées qui sentent bon les clubs enfumés de la Windy City et qui installent des ambiances aux couleurs très chicagoanes bien entendu, mais pas seulement puisque quand Billy Flinn attrape la mandoline, ce sont des cachets hawaiiens qui ressortent à l’occasion d’un enregistrement mené de main de maitres par une équipe de choc avec Dick Shurman à la production. Si Martin Lang ne réinvente pas les codes du Chicago Blues, au moins a-t-il le mérite de les maitriser sur le bout des doigts et de nous le démontrer avec des « Reefer  Head Man », « High As A Georgia Pine » ou « I Worry Mind Over You » et de nous souffler à l’oreille de superbes instrumentaux comme « The Mix Up », « Booker’s Boogie » et « Mood Indica ». Une grande bouffée d’air frais pour tous les fans des douze mesures !