Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 31 décembre 2020
Call us when
it’s over
(Sing My Title
– 2020)
Durée
30’30 – 6 Titres
http://www.tinylegstim.com/
Artiste incontournable sur la scène blues du Benelux, Tiny
Legs Tim est un guitariste au jeu séduisant
doublé d’un chanteur au timbre sobre et
assuré qui a réussi à se faire une
place non seulement au Missy Sippy Blues & Roots Club de Gand
où il anime régulièrement les jams,
mais aussi un peu partout en Europe où il se produit
régulièrement. Victime comme tous les artiste de
la pandémie de Covid-19, le bluesman a souhaité
mettre fin à trois mois d’enfermement et de
confinement en s’offrant un week-end au Yellow Tape studio en
compagnie de ses musiciens, Toon Vlerick aux guitares, Mattias
Geernaert à la basse et Bernd Coene à la
batterie, histoire de retrouver le plaisir de jouer de la musique
ensemble mais aussi de capter l’énergie
inhérente à ces retrouvailles pour enregistrer un
nouvel album, le sixième, dans lequel il mettrait de
nouvelles compositions bien entendu, mais aussi quelques anciens titres
et pourquoi pas une reprise. Habile dans l’art de jouer des
blues hypnotiques gorgés de slide et dans celui de nous
transporter dans différentes parties du Mississippi, que ce
soit dans les Hills ou encore dans le Delta, Tiny Legs Tim nous propose
donc « Call Us When It’s Over », un
recueil de six titres pour une trentaine de minutes de musique dans
lequel il nous offre avec une réelle
générosité les clefs d’un
voyage qui va nous emmener de Bentonia jusqu’à
Como en passant par Holly Springs, Granada et bien
évidemment Clarksdale grâce à une
musique qui dépoussière
l’héritage des Jimmy Dick Holmes, James Son
Thomas, Mississippi John Hurt, Fred McDowell et autres R.L. Burnside,
dont il propose d’ailleurs une relecture
éclairée de « Going Down South
». Le reste de l’ouvrage n’est pas moins
jouissif avec des titres dignes de ces bluesmen que d’aucuns
taxent parfois de péquenots du Sud profond, des «
I Love Knocking », « Ocean » ou encore
« One More Chance » tellement bien
envoyés que l’on ressent cette espèce
de chaleur moite caractéristique des juke joints et
l’odeur un peu acre qu’il y règne
… Les rives du Big Muddy sans doute jamais
été aussi proches de celles de l’Escaut
!
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