Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow Chroniques CD's arrow KARIMOUCHE

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

KARIMOUCHE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 25 décembre 2020
 

Folies Berbères
(Label At(h)ome – 2020)  
Durée 35’04 – 11 Titres

http://karimoucheofficiel.com/

Chanteuse et comédienne, Karimouche est un véritable caméléon musical qui évolue avec autant de talent dans la chanson que dans le hip hop, l’electro ou la musique orientale et qui nous propose un nouvel album annoncé pour le début de l’année, un de ces ouvrages qui affichent carrément la couleur et qui vont jusqu’au bout des choses. Des centaines de concerts mais aussi des participations remarquées aux séries « Les Sauvages » et « Cannabis » auront réussi à copieusement occuper l’artiste durant ces cinq dernières années et c’est plus engagée que jamais que Karimouche revient avec « Folies Berbères », un effort dans lequel elle revendique ses origines et où elle prolonge à sa manière les collaborations passées avec Mouss et Hakim, Magyd Cherfi ou encore R.wan de Java, qui la rejoindra d’ailleurs pour un featuring sur la seconde moitié de l’album. De featuring il sera question encore, mais cette fois avec Flavia Coelho qui rejoint la chanteuse sur « Princesses », un titre à la fois fort et humoristique qui revendique avec un mélange de gouaille et de détermination l’égalité des sexes et le respect pour les femmes. Et comme le respect est au centre de toutes les choses et qu’il caractérise parfaitement la philosophie de Karimouche, c’est avec des titres cinglants comme « La promesse de Marianne » et « Buñul » qu’elle enfonce encore un peu plus le clou d’un album où l’on remarque forcément des brûlots comme « Apocalypse Now », « Polluée », « Dans ma ville », « Petit tourbillon » ou encore « Spleen ». Des relents gnaouas jusqu’aux cachets rap musette en passant par des couleurs qui évoquent Brel et des intonations qui rappellent Piaf, Karimouche trace à main levée une ligne qui va de Nass El Ghiwane jusqu’à Zebda en passant par ce que les différentes générations ont su nous donner de mieux de ce côté-ci mais aussi de l’autre de la Méditerranée. Voilà des « Folies Berbères » qui n’ont pas fini de faire danser les foules, mais aussi de les faire réfléchir !