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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 22 décembre 2020
Conundrum
(Autoproduction
– 2020)
Durée
65’59 – 15 Titres
http://www.michaelschatte.com
Finaliste de l’International Blues Challenge à
Memphis en 2015, Michael Schatte est un artiste polyvalent qui brille
autant dans un répertoire blues rock très
électrique qu’en fingerpicking acoustique et qui a
su se construire une réputation en se produisant sur tout le
continent nord-américain mais aussi ailleurs. Songwriter
plein d’idées, guitariste virtuose mais aussi
multi-instrumentiste de génie et chanteur à la
voix chaleureuse, le Canadien revient avec un nouvel album pour lequel
il s’est fait accompagner par divers musiciens parmi lesquels
on remarque Ryan Spratt à la basse, Chad Davis et Riley
O’Connor à la batterie ou encore Carson Freeman au
saxophone et nous invite à le suivre dans une
expédition où le blues, le rock, les musiques
celtiques et nombre d’autres encore vont prendre place tour
à tour à la table des festivités.
Violon, dulcimer, mandoline, rhodes et autres Wurlitzer vont se suivre,
se rejoindre et se mélanger lors de morceaux dans lesquels
il sera question de sexe, de luxure, de rivalité ou encore
d’Histoire avec un grand H et même parfois
d’humour, le tout sur des tonalités qui en
appellent aux musiques anciennes mais aussi à des choses
plus actuelles, voire carrément plus modernes. Si la
multiplicité des instruments et la qualité des
arrangements sont de véritables bonheurs pour
l’auditeur, c’est avant toute autre chose le jeu de
guitare de Michael Schatte qui force le respect par sa
subtilité bien entendu, mais aussi par sa
diversité, le virtuose se montrant
particulièrement efficace dans les boogies
endiablés mais aussi dans des registres bien plus originaux,
voire même inattendus. Il devient dès lors
délicat de ne pas céder à
l’appel des « Water In The Kettle »,
« Dry Black Power », « Please
Don’t Dance With My Brother », « Come On
Down » ou encore « In The Cold Hard Here And Now
» mais aussi de « Bread, Water, Love »,
coécrit avec John B. Lee qui fait un featuring sur le
morceau, et de « Good King Richard », medley de
traditionnels arrangés par l’artiste et
agrémenté d’une composition de Richard
Thompson. En un peu plus d’une heure de
virtuosité, Michael Schatte crée un trait
d’union entre les genres et fait de « Conundrum
» un album capable de rassembler des publics
d’horizons plus ou moins éloignés. Il
fallait oser le faire !
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