Ecrit par Fred Delforge |
|
|
mercredi, 16 décembre 2020
Flame still burns
(Vision Wall Records
– 2020)
Durée
57’14 – 14 Titres
https://www.shaunmurphyband.com/
C’est en 1971 que Shaun Murphy a commencé sa
carrière discographique en sortant son premier album chez
Motown et pour cette jeune artiste d’Omaha qui ne chantait
alors que depuis deux ans, les choses ont rapidement avancé,
quand bien même il lui aura fallu attendre deux
années de plus avant d’entamer une collaboration
avec Bob Seger qu’elle accompagnera à la
scène jusqu’en 1978. Partie ensuite rejoindre Eric
Clapton avec lequel elle participera entre autres au Live Aid, Shaun
Murphy chantera aux côtés des Moody Blues,
d’Herbie Hancock, de Coco Montoya et d’Alice
Cooper, devenant membre à part entière de Little
Feat, le groupe avec lequel elle se produira quinze ans,
jusqu’en 2009. Devenue leader de son propre band la
même année, la chanteuse recevra trois nominations
aux Grammy Awards pour son album « Ask For The Moon
» sorti en 2012 et c’est avec quelques
récompenses de plus en poche qu’elle nous
présentait à l’automne son nouvel opus,
« Flame Still Burns », un recueil de quatorze
titres enregistré en compagnie de Kenne Cramer aux guitares,
Eric Robert au B3, Kevin McKendree au piano, John Marcus à
la basse et Tom DelRossi à la batterie. Aussi à
son aise dans le blues que dans le rock, la soul ou encore le gospel,
la diva nous accompagne de fort belle manière dans un lot de
classiques qui semblent être taillés sur mesure
pour sa voix chaude et son talent d’entertainer, chaque note
empruntée à des artistes comme Denise LaSalle,
Big Mama Thornton, Mel London, Leon Russell, Eric Clapton, Willie
Dixon, Robert Cray et autres Allman Brothers devenant
immédiatement sienne sous le poids de son
interprétation pleine de subtilité et de
sensualité. Difficile de ne pas succomber à
l’appel de pièces d’artillerie lourde
comme « Living In The Palace Of The King »,
« Sweet Little Angel », « It’s
Not My Cross To Bear », « Little By Little
», « Ain’t Got No Money »,
« Cry For Me Baby » ou encore «
Don’t Put No Headstone On My Grave » mais aussi au
duo avec Tommy Stillwell qui assure la guitare et le chant sur
« Soul Shake », car c’est la
réunion de toutes ces tranches de l’histoire des
musiques américaines et afro-américaines qui fait
de ce nouvel effort un album de référence pour
une artiste qui, du haut de ses soixante-douze printemps, n’a
pas perdu une seule once de sa fougue et de son habileté
pour tout ce qui concerne le blues. Respect !
|