Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 05 décembre 2020
Brotherhood
(Hard Rain Records
– 2020)
Durée
52’00 – 12 Titres
http://www.terminalstationband.com
Bien connus sur la scène blues et rock canadienne depuis
plus de deux décennies, les membres de Terminal Station ont
joué avec le gratin des artistes de Vancouver mais aussi
avec quelques pointures étasuniennes comme John Hammond,
Alvin Youngblood Hart ou Bo Diddley, ce qui leur confère une
certaine aura auprès d’un public qui les suit de
près. Quelques centaines de concerts et deux albums ont fini
de bien engager un clou que Scott Smith au chant et aux guitares,
Jeremy Holmes à la basse, Darryl Havers aux claviers et Liam
MacDonald à la batterie finissent d’enfoncer cet
automne avec « Brotherhood », un
troisième opus au spectre particulièrement large
dans lequel on trouve peu ou prou tous les ingrédients du
blues, depuis les racines les plus profondes du genre
jusqu’aux relents sudistes du rock en passant par la soul, le
funk et toutes les nuances possibles et imaginables venues de Louisiane
et du Mississippi. Enregistrée dans les conditions du live,
la douzaine de compos que compte l’effort va nous permettre
d’entrevoir quelques guests comme Vic Polyik aux harmonicas,
John Sponarski aux guitares, Dominic Conway au saxophone ou encore
Christopher Woudstra et Colleen Rennison aux voix mais va aussi nous
offrir l’opportunité de reconnaitre des couleurs
qui font penser à T-Bone Walker, à Creedence,
à Freddie King, à Magic Sam, à Booker
T & The MG’s, à Cream ou encore aux Allman
Brothers, et on en passe. On appréciera forcément
la très grande qualité des riffs et la
régularité sans faille de la rythmique qui
donnent à des titres comme « Barrelhouse
», « Chicago Calling », « Take
Me Back Or Let Me Go », « One More Shot »
ou encore « Booker D » et « Voodoo Queen
» de faux airs de grands classiques capable de mettre le feu
dans les clubs les plus intimes mais aussi dans les plus grandes salles
de concert. S’il y avait juste un petit regret à
avoir, ce serait sans doute au sujet de l’artwork qui est
loin d’être à la hauteur du contenu et
de la production de « Brotherhood », mais
peut-être est-ce pour que l’on se concentre plus
sur une musique irréprochable que sur un packaging
à même de nous distraire. Quoi qu’il en
soit, voilà un pur moment de blues rock à
découvrir absolument !
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