Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 04 décembre 2020
Your last day on earth
(Twenty Something
– 2020)
Durée
28’45 – 8 Titres
https://www.facebook.com/theflickerrockband
Formation angevine composée de musiciens
expérimentés ayant sévi dans des
groupes du cru comme The Last Band In Town, The Noodles et le Casbah
Club, The Flicker évolue dans un registre sur lequel chacun
pourra coller selon son envie les étiquettes de heavy, de
hard rock ou encore de punk rock sans que cela ne vienne entamer leur
détermination, eux qui du haut de leur âge
quasiment canonique persistent et signe en affirmant haut et
fort qu’ils font du rock, ni plus ni moins, mais
qu’ils le font bien. Enregistré avant le premier
confinement, « Your Last Day On Earth » a un petit
côté prémonitoire et si Casbah au
chant, Le Gzu et Seb aux guitares, Richie à la basse et
Olivier à la batterie ont réussi à
passer au travers des affres de la pandémie, c’est
remontés comme des coucous suisses qu’ils
déboulent avec ce recueil de huit titres, dont sept
pièces sont originales. Toutes guitares devant, The Flicker
tranche du riff à la tronçonneuse, fonce vers les
foules avec la vélocité d’un bon vieux
Messerschmitt et les pilonne méthodiquement avec la force de
frappe d’un B-52, porté qui plus est par une
section rythmique qui fait des étincelles à
chacun de ses déplacements tant le châssis du char
d’assaut est posé à ras du sol. Parti
à fond les ballons avec « The Flicker »,
un titre qui à n’en point douter deviendra
l’hymne des fans du quintet, les Angevins ne tournent pas
bien longtemps autour du pot et nous assènent des brulots de
gros rock joufflu comme « It’s Up To You My Dear
» et « Dark Side Of The Hill », mais
aussi de pures pépites punk comme « Generation
Surender » et « Nero Playing Lyre »,
levant parfois le pied avec des morceaux plus mélodiques
comme « Swimming In A Sewer » et « Mary
Full Of Grace » avant de refermer l’ouvrage avec
une relecture du « Radioaktivität » de
Kraftwerk, mais à la sauce The Flicker. Une
véritable envie de faire gueuler les amplis, une production
simple mais super efficace et un artwork carrément
réussi finissent de faire de « Your Last Day On
Earth » un album pour lequel on s’enflamme
très vite, un de ces ouvrages qui laissent des braises bien
rouges dans la platine et dont les cendres ont bien du mal à
refroidir. Du rock quoi !
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