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RED'S BLUES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 03 décembre 2020
 

Broke down in the fast lane
(Sherry & Ray Music – 2020)  
Durée 38’13 – 11 Titres

https://www.redsbluesband.com/

Red’s Blues est en quelque sorte une histoire de famille puisque le groupe de Sacramento a été formé autour du couple Grigsby, Beth au chant et RW à la basse et aux voix, auquel sont venus s’adjoindre le guitariste Doug Crumpacker et le batteur Tim Wilber, des musiciens réputés de la scène blues américaine avec en prime RW qui se produit également avec Mark Hummel & The Blues Survivors et The Golden State Lone Star Blues Revue. Elevée avec un frère ainé qui lui faisait écouter Leadbelly, Muddy Waters et Mississippi John Hurt et avec une mère qui lui faisait chanter « Summertime » et « St. Louis Blues », Beth a également beaucoup appris dès son plus jeune âge d’un groupe de voisins adepte de la salsa cubaine et c’est en développant un sens tout particulier du rythme qu’elle est devenue une chanteuse au groove impeccable. Un temps partis en Géorgie, les deux complices à la ville comme à la scène sont finalement revenus en Californie et c’est comme beaucoup d’artistes qu’ils ont confié l’enregistrement de leur troisième effort à Kid Andersen, qui s’est également fendu de quelques parties de Wurlitzer et même de quelques voix. Rassemblant dix pièces originales, dont deux de Doug Crumpacker, « Broke Down In The Fast Lane » se veut un ouvrage très personnel dans lequel Red’s Blues a mis beaucoup de ses propres expériences et pour lequel il accueille nombre d’invités comme Johnny Burgin aux guitares, John Cocuzzi au piano, Sid Morris au piano et à l’orgue, Kyle Rowland aux guitares et aux harmonicas, Grub Mitchell au piano et, last but not least, Rick Estrin à l’harmonica sur l’unique reprise de l’effort, « Howlin’ Winds » de Big Joe Turner. Evoquant de manière récurrente la vie des musiciens sur la route avec des titres comme « Road Scholar », « Jackknifed » ou encore son tittle track, l’album n’en oublie pas pour autant d’aborder d’autres sujets comme la vie en commun et la lassitude qui s’installe avec « 40 Years Of Trouble », comme l’indifférence aux événements mondiaux avec « Sweet Karma », ou encore comme l’amitié avec « A Word About Gossip », un titre sur lequel Red’s Blues rend hommage à Lazy Lester. Encore un tour par le countrysant « G.O N.E. » et par « Say What! » avec son riff à la Freddie King et voilà un bel ouvrage aux harmonies vocales très recherchées, un album qui porte le blues au sens large du terme avec beaucoup de talent et d’énergie. A écouter sans modération !