Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 30 novembre 2020
La tête dans le
mur
(Vlad –
InOuïe Distribution – 2020)
Durée
35’09 – 12 Titres
https://www.facebook.com/ouryclement
Après avoir longuement fréquenté les
conservatoires et autres écoles de musique en France, mais
aussi à l’étranger, Clément
Oury est devenu un artiste capable d’évoluer dans
tous les styles et de jouer de multiples instruments, une
faculté qui lui a permis de se produire avec
l’Orchestre Philarmonique du département de
l’Oise mais aussi avec des formations aussi diverses que
Shantel & Bucovina Club, Soviet Suprem et Ziveli Orkestar ou
encore avec The Do, Yael Naïm ou enfin depuis peu avec Emily
Loizeau. Et finalement, cette somme d’expériences
finira par donner à l’artiste l’envie de
s’offrir un premier album solo qu’il
dévoile aujourd’hui, un ouvrage aux
sonorités redondantes et répétitives
mais aussi élégantes et pleines
d’originalité, réunion harmonieuse de
nombre d’instruments où les cordes et les cuivres
se rejoignent sur fond de percussions mais aussi de toute une foule de
sons parasites, mélange hétéroclite
d’un quotidien qui s’illumine de nombre de
détails, de nuances, de subtilités …
De la musique de chambre jusqu’aux prémices
d’un post rock aux saveurs
éthérées, « La
tête dans le mur » ne manque pas son but et
s’en vient autant pour nous charmer que pour nous surprendre
avec son perpétuel va et vient entre les auditoriums et la
rue, entre le luxe des arrangements et la simplicité des
sons … On se complaira dans cet univers pour le moins
insolite où l’on croise autant une «
Valse d’automne » qu’une «
Valse de cuisine » et où les « 1000
attentes », « Gouttes dans les yeux » et
autres « Chantier décalé » ne
sont qu’autant de prétextes à laisser
libre cours à toutes les inspirations de
l’artiste, même les plus folles. Génie
créatif ou troubadour désabusé,
Clément Oury s’amuse à être
l’un et l’autre, parfois les deux en même
temps, et c’est après une grosse demi-heure
d’une musique étrangement pensée
qu’il finit par ranger « Chacun dans sa case
» pour, qui sait, les ressortir à un moment ou
à un autre et ainsi continuer à nous surprendre.
L’existence est parsemée de rencontres et de
découverts, en voilà une que l’on ne
regrette pas !
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