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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 29 novembre 2020
Yellow sun machine
(Productions Hirsutes
– Victor Mélodie – 2020)
Durée
33’00 – 10 Titres
https://www.productionshirsutes.com/poussins
Ils viennent d’horizons différents mais ont
trouvé une longueur d’onde commune pour
créer un projet couronné de succès
puisque le premier spectacle des Poussins Phoniques leur a permis de
donner une centaine de représentations et de se trouver un
public particulièrement large qui va grosso-modo de 7
à 77 ans, voire plus encore. Pour Anthony Deneufve et
Frédéric Praud, tout est prétexte
à faire du son, à écrire et
à composer des mélodies et à les
partager, le premier s’attachant à
créer des rythmes entrainants, le second y posant sa voix,
ses textes et sa basse. A l’heure de proposer leur premier
album, les deux complices sont partis à la recherche de tout
ce qui a pu marquer l’évolution musicale sur une
période qui va en gros des premiers balbutiements du
rock’n’roll à Memphis
jusqu’à la pop guimauve des eighties en passant
par la brit-pop, par la vague disco et même parfois par un
rock indépendant plutôt bien senti. Subtilement
hétéroclite, le contenu de « Yellow Sun
Machine » peut parfois passer pour un mystère,
pour un secret quasiment impénétrable dans lequel
on trouvera à tour de rôle les ombres
d’Elvis Presley, des Beatles ou encore de Led Zeppelin et
d’autres plus proches d’une
variété française à bon
marché, avec tout ce que cela peut supposer comme plans plus
ou moins douteux et autres approximations, mais toujours en tout bien
tout honneur. On se laissera convaincre par le titre
d’ouverture, « En voie de disparition »,
avec son humour, ses seconds degrés et son riff bien
envoyé, par « Band de copains » et par
« Les pierres qui roulent », avant de plonger
lentement mais surement dans un ventre mou parsemé de
« Géant génie » ou
d’« Ecran total », pour mieux terminer
avec « Jusqu’à
s’égosiller », le morceau le plus
libertaire d’un ouvrage essentiellement destiné
aux familles et au jeune public qui apprécieront tout
naturellement les prestations décalées
d’un groupe plein d’autodérision et
d’anachronismes. Il fallait oser le faire et les Poussins
Phoniques l’assument pleinement et ont toutes les raisons
d’être fiers de ce qu’ils font
!
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