Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 28 novembre 2020
So much trouble
(Dreams We Share
– Blind Raccoon – 2020)
Durée
56’27 – 12 Titres
https://www.davidrotundo.com/
C’est en entendant James Cotton souffler dans son harmonica
que David Rotundo à découvert le blues, et
dès le lendemain de cette expérience, il a
foncé s’acheter un de ces petits instruments et
n’a depuis plus eu de cesse que de le faire vibrer de la plus
belle des façons. Devenu musicien professionnel, le chanteur
et harmoniciste canadien aura l’occasion de jouer avec les
meilleurs artistes, de Jeff Healey à Shakura
S’Aida en passant par Magic Slim & The Teardrops,
Elvis Costello ou encore Johnny Winter, et c’est en sortant
son premier album personnel au début du troisième
millénaire qu’il s’en ira
conquérir de multiples Awards, un exercice qu’il
renouvelle année après année avec une
certaine constance. De retour cet automne dans les bacs avec
« So Much Trouble », un nouvel effort produit par
Lee Oskar, David Rotundo nous propose une musique pleine de saveur pour
laquelle il a fait appel à nombre de guitaristes mais aussi
de claviéristes, complétant le tout par un apport
non négligeable de cuivres et de cordes mais aussi de congas
et même de tablas. Vous ajoutez un superbe travail de fond
réalisé sur les harmonies vocales et des
compositions qui tiennent particulièrement bien la route,
que ce soit en boogie, en slow blues, en delta blues, en rock ou
même en soul et en funk, et vous avez là tous les
ingrédients pour que la mayonnaise prenne à coup
sûr. Attrapant lui-même la guitare sur quelques
titres, le bluesman se laisse emmener par une section rythmique de choc
avec Dean Schmidt à la basse et Andrew Cloutier à
la batterie et c’est subtilement appuyé par les
parties d’orgue Hammond de toute beauté de Ron
Weinstein et par quelques prouesses guitaristiques de Milky Burgess
qu’il laisse ses harmonicas virevolter autour d’un
chant qui mérite bien plus que les simples honneurs. On
appréciera la diversité des colorations de titres
comme « She’s Dynamite », «
Hard Times Coming », « Drinking Overtime
» ou encore « Foolish Love » mais aussi
cette version pleine de grâce et
d’élégance de « Trouble In
Mind » qui referme intelligemment un album très
réussi. A écouter absolument !
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