Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 25 novembre 2020
Liberté
(La Filandre –
InOuïes Distribution – 2020)
Durée
38’54 – 12 Titres
https://sego-len.com/
C’est un duo lillois pour le moins surprenant qui est apparu
il y a quelques années dans le paysage musical proche de la
chanson française, une formation issue de la musique
classique dans laquelle on remarque une harpiste,
Ségolène Brutin, mais aussi un
accordéoniste, Alexandre Prusse. Très vite
attirés par la scène, ceux qui se font appeler
avec un brin de malice Sego Len donneront une petite trentaine de
concerts locaux et régionaux, s’offrant au passage
quelques premières parties prestigieuses pour Trust ou pour
Nosfell. De fil en aiguille, les deux complices imagineront
bientôt un premier album enregistré comme
à la maison, dans un studio du cru et en compagnie
d’Eric Janson qui apportera son savoir-faire bien entendu,
mais aussi une belle touche d’electro qui vient pimenter des
arrangements très réussis. Que ce soit dans un
Français de tous les instants ou encore à
l’occasion en Espagnol, Sego Len nous dévoile donc
en cette fin d’année «
Liberté », un ouvrage plein d’engagement
et plein d’humanité dans lequel la chanteuse va
venir nous parler de l’amour, celui qui grandit petit
à petit avant de s’estomper, celui que
l’on vend pour manger et celui qui devient destructeur, mais
aussi d’un engagement fort pour la vie, pour la
liberté et pour l’égalité
entre les gens, absolument tous les gens, sans aucune exception. On en
passe par de beaux échanges entre la harpe et
l’accordéon mais aussi par de superbes
envolées lyriques soutenues par un travail
d’orfèvre sur les chœurs et sur le
dédoublement de la voix. Toujours fort, sincère
et chargé d’émotions, «
Liberté » va nous emmener d'un « Coup de
foudre » jusqu'à « Après
l'amour » en passant par les superbes « Mujer de
Agua » et « Eva Marrée » pour
mieux finir son voyage avec « Trop grand », en duo
avec Benoit Bourgeois, et avec une paire de « Miroirs
» dont le premier emprunte avec beaucoup de
subtilité un extrait du « Spleen de Paris
» de Charles Baudelaire. Voilà une paire
d’artistes qui a trouvé un chemin pour se
démarquer du reste d’une production parfois un peu
trop monotone !
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