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ROBERTO NEGRO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 23 novembre 2020
 

Papier ciseau
(Label Bleu – L’Autre Distribution – 2020)  
Durée 44’44 – 8 Titres

http://www.robertonegro.com

Trois années de recherches et d’expérimentations avec le trio Dadada auront permis à Roberto Negro de proposer un album éponyme sous ce format et d’officialiser sa relation avec le fameux Label Bleu, relation qui se prolonge aujourd’hui avec la naissance de « Papier Ciseau », un nouvel effort pour lequel le trio de base composé de Roberto Negro au piano, de Michele Rabbia aux percussions et d’Emile Parisien aux saxophone s’enrichit du bassiste Valentin Ceccaldi. Nul doute que le fait d’avoir remporté la Victoire du Jazz dans la catégorie "Album sensation de l'année" en 2018 a conforté l’artiste est ses complices dans leur démarche puisque c’est un ouvrage totalement hallucinant qu’ils nous dévoilent cette fois encore, un ouvrage qui se veut à la fois bruitiste et essentialiste, qui en appelle aux premiers balbutiements de l’enfance pour mieux démontrer que c’est le chemin de l’apprentissage qui conduit à l’aboutissement artistique, avec ses multiples tâtonnements, ses créations tantôt ludiques, tantôt plus élaborées, et surtout ce subtil mouvement qui nous fait partir de la dissonance pour mieux en arriver à l’harmonie. On en passe par une rencontre impromptue entre l’electro et le jazz avec des creux et des bosses, quelques couacs toujours très justement intercalés au beau milieu de créations faussement naïves dans lesquelles on est régulièrement bousculé, voire même parfois malmené. En trois quarts d’heure d’une musique que d’aucuns seront peut-être tentés de taxer de cérébrale, on se prend au jeu pas évident de pièces totalement folles, mais aussi parfois plus lucides, des morceaux de bravoure comme « Lime », « Apotheke », « Neunzehn » ou encore « Solarels » qui restent un temps impénétrables, du moins jusqu’à ce que l’on arrive à trouver une piste, un simple bout de ficelle qui, si on se donne la peine de le suivre, arrivera peut-être à emmener l’auditeur jusqu’au centre névralgique de l’ouvrage. Esprits trop cartésiens, s’abstenir !