Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 22 novembre 2020
Blummen a gëft -
Fleurs et poison
(Autoproduction
– 2020)
Durée
31’31 – 10 Titres
https://www.facebook.com/laschlappsauvage/
Ils viennent d’une région
transfrontalière aux confins de la France, de
l’Allemagne et du Luxembourg, le
Dräilännereck, et s’expriment aussi bien en
Français qu’en Allemand ou encore en Francique
luxembourgeois, ce qui ne facilite pas forcément les choses
pour le commun des mortels qui s’intéresse
à ce duo multigénérationnel
composé d’Olivier Niedercorn au chant et
à l’accordéon et de Jo Nousse au chant
et aux guitares. Habitué des scènes de tout
calibre, La Schlapp Sauvage (que l’on pourrait traduire par
La Pantoufle Sauvage) se produit autant dans les caves et les bars que
sur de belles scènes où le duo a ouvert pour
Moussu T & Les Joyvents ou encore pour Christian Olivier des
Têtes Raides, et c’est un deuxième album
pour le moins singulier qu’il nous présente avec
« Blummen A Gëft / Fleurs et Poison », un
ouvrage pour le moins polyglotte qui nous livre en pâture un
folk musette fait de reprises, de traditionnels et de compositions qui
ont déjà fait leur petit effet auprès
des auditeurs de Radio Nova mais aussi de France Inter. C’est
ainsi qu’armé d’une bonne dose de second
degré, et pourquoi pas d’une bière, on
se glisse dans la peau de l’auditeur du Grand Est pour
découvrir des mélodies pour le moins originales
et de véritables chansons parfois intrigantes, parfois
drôles, souvent impénétrables, de
véritables tranches d’un folk qui ne parlera pas
forcément à tout le monde du premier coup, mais
qui finira à un moment ou à un autre par venir
titiller l’attention du chaland grâce à
quelques intonations aux allures celtiques qui finissent par rendre
l’ensemble plutôt sympathique. On en passera par
des titres plus accessibles aux francophones comme « Si tu
savais », « On trace la route » ou encore
les excellents « Le Poil » et « VTFV
», un titre cruellement d’actualité, et
on soulignera encore la présence
d’invités à la batterie ou aux claviers
sur un album que l’on rapportera surtout comme souvenir
d’une bonne soirée passée avec un
groupe à la fois sympathique et original, à moins
bien entendu d’avoir des accointances
particulières avec le Dräilännereck et ses
habitants !
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