Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 05 novembre 2020
If you can’t be
good, be good at it!
(Endless Blues Records
– Frank Roszak Promotions – 2020)
Durée
41’46 – 11 Titres
http://www.mimsmick.com/
Plus de cinq décennies consacrées au blues ont
permis à Mick Kolassa d’endosser
différents costumes, celui de chanteur et de guitariste bien
entendu, mais aussi celui de producteur et même un temps
celui d’administrateur de la Blues Foundation à
Memphis pour laquelle il conserve encore et toujours un profond
attachement. Installé dans le nord du Mississippi,
l’artiste qui a eu longtemps un pied-à-terre
à Clarksdale a une nouvelle fois collaboré avec
son complice Jeff Jensen, guitariste avec lequel il forme une
équipe de production redoutable, pour nous proposer un
nouvel effort qu’il a enregistré pendant la
pandémie de Covid-19 entre Ardent Studios à
Memphis et Farmhouse Studios à Moscow, Tennessee.
Accompagné de musiciens du cru comme Bill Ruffino
à la basse, John Blackmon à la batterie, Rick
Steff aux claviers et Eric Hughes aux harmonicas mais
également rejoint par nombre de pointures dans le genre de
Brad Webb à la slide ou encore Kern Pratt aux guitares pour
n’en citer que deux, Mick Kolassa se montre encore et
toujours particulièrement inspiré mais aussi
très positif, donne à son nouvel ouvrage un titre
tiré d’une phrase qui utilise
régulièrement pour conclure ses conversations,
« If You Can’t Be Good, Be Good At It! »,
et en profite pour nous offrir ce qui est sans doute son album le plus
réussi à ce jour, rien que ça. Il faut
reconnaitre qu’entre les pépites de soul et de
rhythm’n’blues, les influences venues du gospel,
les blues en mode mineur et les blues tellement entrainants que
l’on s’en déboiterait presque une hanche
ou même une épaule, la rondelle a de quoi donner
des fourmis dans les jambes avec une dizaine de compos pas
piquées des vers comme « I Can’t Help
Myself », « A Good Day For The Blues »,
« Sweet Tea » ou « Good Night Irene
», mais aussi deux reprises, le superbe « Lo And
Behold » de James Taylor et
l’irrésistible « Who’s Been
Talking » de Howlin’ Wolf sur lequel Mick Kolassa
invite son vieux compagnon Willie Hall, batteur d’Isaac Hayes
mais aussi des Blues Brothers. On s’attardera bien
évidemment sur le morceau qui referme l’album,
« She Kept Her Head Up », que le bluesman a
écrit pour sa fille Kassi qui lutte contre un cancer du
sein, et on soulignera enfin que tous les gains liés
à la vente de cet album, en tous points magnifique, sont
reversés à la Blues Foundation et en particulier
à deux de ses programmes, HART Funk qui apporte une aide
financière aux artistes ayant des problèmes
médicaux et Generation Blues qui permet aux plus jeunes de
bénéficier d’une aide à la
scolarité ou à formation musicale. Le moyen
idéal de s’offrir un excellent album de blues tout
en aidant la communauté internationale !
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