Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 03 novembre 2020
Solar powered too
(Autoproduction
– 2020)
Durée
42’47 – 12 Titres
http://www.rickfines.ca
Il fait figure de vétéran de la scène
folk blues canadienne avec ses quatorze albums personnels, ses
multiples collaborations et ses nombreuses tournées dans un
pays où les distances sont longues mais où les
clubs sont accueillants. Riche d’une signature vocale qui
colle sur mesure à sa musique et de différentes
sortes de guitares qui viennent porter ses compositions, Rick Fines se
fait un malin plaisir de s’approprier le public à
chacune de ses sorties et que ce soit en solo ou encore lors de
prestations en duo, en trio ou en groupe, il bien faut reconnaitre
qu’il remporte la partie à chaque fois.
Enregistré à la roots en pleine
pandémie dans le parc du North Kawartha, en Ontario,
« Solar Powered Too » doit son nom au fait que la
seule source d’énergie dont disposait
l’artiste était le soleil, ce qui ne l’a
pourtant pas empêché de mettre en boite les bases
d’un superbe ouvrage où l’on remarque
l’apport d’Alec Fraser aux basses et aux cigar box
basses et de Cary Craig aux percussions mais aussi
d’invités comme Jimmy Bowskill aux mandolines,
violons et autres pedal steel, Roly Platt aux harmonicas ou encore
Melissa Payne et Suzie Vinnick au chant. En onze compositions
auxquelles s’ajoute une reprise de Jesse Winchester, Rick
Fines nous entraine dans une sorte de périple plein de
sensualité où l’on entrevoir les
montagnes, les grands espaces et une forme de liberté qui
n’appartient qu’aux songsters de son
espèce, ceux qui écrivent avec leur âme
et interprètent avec leur cœur. Passant
allègrement de la guitare au résonateur mais
aussi à l’occasion à la guitare cubaine
ou encore à la guitare baryton, le troubadour canadien nous
propose un ouvrage qui est sans aucun doute le plus authentique et le
plus positif de son répertoire, imaginé et
enregistré dans une période à la fois
sombre et étrange qui lui aura tout de même permis
de donner le jour à de pures merveilles comme «
Below The Surface », « Laundry On The Line
», « Dark Days », « Yellow
Moon, Indigo Sky » ou encore « Never Let Go
». Du folk et du blues, un trait d’Americana et un
poil de country, il n’en faut pas beaucoup plus pour que
« Solar Powered Too » nous fasse penser
à Neil Young, à Eric Bibb, à Taj Mahal
ou encore à Bob Dylan avec lequel Rick Fines partage parfois
ce grain de voix un peu nasillard … On aime !
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