Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 01 novembre 2020
We are young
(Autoproduction
– 2020)
Durée
47’42 – 11 Titres
https://blue-fever.fr/
Formation parisienne affichant plus d’un quart de
siècle d’existence, Blue Fever est
l’enfant caché que quelques grands groupes des
seventies auraient rêvé avoir, un rejeton
à la fois doué et inspiré qui
évolue dans un registre où se rejoignent le
blues, le rock et le funk, avec de temps à autres des
relents qui nous ramènent du côté de
Rod Steward, de Bruce Springsteen, de Neil Young, des Rolling Stones et
même des premiers AC/DC, ceux de l’ère
Bon Scott, mais aussi à l’occasion quelques effets
de manche qui ne sont pas sans rappeler une scène hard rock
française où brillaient, à
l’époque, les Satan Jokers et autres Warning. Pour
leur troisième album, Eric Geisen au chant et à
la basse, Diabolo aux harmonicas, Laurent Schwartz aux
guitares, Thierry Le Gall à la batterie et David Le
Bouhellec aux claviers n’ont pas hésité
à mettre les petits plats dans les grands et ont fait le
pari de mettre en boite pas moins de onze pièces originales
dans lesquelles leur âme de rocker est
particulièrement bien mise en valeur, sans pour autant
laisser de côté leur dimension blues, avec des
titres tendus à bloc et des arrangements
particulièrement soignés.
Rôdées à la scène, les
nouvelles compositions de « We Are Young » fleurent
bon l’expérience et le travail d’un
groupe qui a déjà donné plus de deux
centaines de concerts dans toute l’Europe et qui
n’a plus trop besoin de se chercher pour aller droit
à l’essentiel. Directement interpellé
dès les premières notes de « Let The
Ol’ Man Play The Blues », on se laisse embarquer
dans une sorte de gigantesque tsunami musical où les riffs
sont plus réussis les uns que les autres, où le
chant est à chaque instant à sa place la plus
juste et où l’harmonica n’est pas
simplement un motif pour décorer les morceaux mais bel et
bien un des instruments directeurs qui impose dès que
possible sa ligne de conduite à la musique. Suivront
bientôt des craqueries comme « Highway Rock
», « When The Night Calls », «
Ready For The Show Again » ou encore « Coffin On A
Limousine », des titres qui tiennent durablement le haut du
pavé et qui entrainent durablement Blue Fever sur la voie
d’une reconnaissance plus que méritée
au travers d’un album qui a tout ce qu’il faut
où il faut pour devenir une référence
du genre. Ça tombe à pic
puisqu’après plus de vingt-cinq années
passées sur la route, le groupe clame encore haut et fort sa
jeunesse avec « We Are Young » !
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