Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 29 octobre 2020
Tribute
(ZEB Productions
– 2020)
Durée
49’32 – 12 Titres
http://www.jackdekeyzer.com
Né à Londres en 1955, Jack de Keyzer est une des
figures de proue de la scène blues canadienne et ce
n’est pas sans raison qu’il a reçu
à deux reprises le Juno Awards du meilleur album de
l’année en 2003 et en 2010 mais aussi pas moins de
sept Maple Blues Awards qui émaillent une
carrière particulièrement bien remplie. De retour
en cette fin d’année avec un nouvel album, le
chanteur et guitariste vient payer son tribut au blues et au rock dans
leur forme la plus classique et si l’artiste ne manque jamais
une occasion de mettre un peu de soul ou de funk dans ses compositions,
c’est pour les rendre encore plus séduisantes et
rallier nombre de personnes à sa cause, celle d’un
musique riche, colorée et vivante. Accompagné
d’Alan Duffy à la basse, Nick Succi aux claviers,
Richard Thornton aux sax et aux percussions et Peter Grimmer
à la batterie, Jack de Keyzer nous livre avec «
Tribute » un des albums les plus complet et les plus aboutis
de sa discographie et s’engage dans des directions
particulièrement intéressantes,
s’essayant avec beaucoup de succès à
des registres qui papillonnent du côté du british
blues mais aussi du classic rock et qui s’ouvrent en grand
à des références qui vont de Stax
jusqu’à la Motown en passant par Chess ou encore
par Fame, c’est dire si le spectre musical est vaste. Un peu
de latin rock pour finir de varier les plaisirs et c’est au
gré de titres comme le boogie débridé
« Are You Ready ? », le hit en puissance
« Let’s Do It », la perle de soul
« That’s How We Make Love », un
« Supernatural » aux accents qui
évoquent un certain Carlos Santana, le brûlot rock
« Shake What Your Mama Gave To You », un
« Just For The Funk » qui dit tout dans son titre
ou encore le blues rock « Forever » que
l’auditeur cheminera tout au long d’un ouvrage
à la qualité certaine et à
l’artwork délicieusement 70’s. La
guitare, toujours très vertueuse, nous emmène
faire un tour du côté d’Eric Clapton, de
Buddy Guy ou encore de Jimi Hendrix, la voix répond toujours
présent quelle que soit la couleur choisie et
c’est porté par une rythmique efficace et soutenu
par des claviers inspirés et un sax qui ne l’est
pas moins que Jack de Keyzer nous livre l’album qui deviendra
très certainement un des éléments
indispensables d’un répertoire qui compte
déjà une douzaine de lignes. Superbe !
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