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DUDLEY TAFT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 28 octobre 2020
 

Cosmic radio
(American Blues Artist Group – Blind Raccoon – 2020)  
Durée 55’19 – 12 Titres

http://www.dudleytaft.com

Il s’est fait connaitre grâce au rock, et en particulier avec Sweet Water, un groupe qui a tourné en compagnie d’Alice In Chains et Monster Magnet, mais c’est aujourd’hui dans le blues rock que Dudley Taft évolue, tirant parti de l’expérience de ses années hard et heavy pour s’offrir une construction musicale solide et efficace tout en accentuant de plus en plus son penchant pour le blues, un exercice pour lequel il a de très belles aptitudes, il convient de le souligner. Pour son huitième album, le chanteur et guitariste de Cincinnati a profité du confinement lié à la pandémie de Covid-19 pour finaliser un travail commencé à l’automne 2019 et a profité de la présence de sa fille, Ashley Charmae, confinée à ses côtés, pour lui demander de faire les chœurs sur l’album mais aussi le chant lead sur un titre, confiant le reste du travail à Kasey Williams à la basse et à Walfredo Reyes Jr. à la batterie, quand bien même une partie des enregistrements ont été assurés par le bassiste John Kessler et le batteur Jason Patterson. Proposant des morceaux composés à différentes époques et en différentes occasions, Dudley Taft nous renvoie à des sentiments et à des situations qui vont de ses vacances aux Bahamas jusqu’à l’achat d’une nouvelle pédale de Fuzz en passant par la visite de son ami Manu Lanvin venu lui rendre visite à Cincinnati, autant dire que le contenu est pour le moins hétéroclite, mais c’est aussi ce qui fait l’intérêt de « Cosmic Radio » puisque l’on y trouve des brûlots de pur rock, des blues bien sentis et même des morceaux un peu plus pop dans l’esprit. C’est donc sans la moindre réserve que l’on avancera au gré de titres comme « Left In The Dust », « The Devil », « The End Of The Blues », « Hey Hey Hey » ou encore « All For One », s’attardant quand même un moment « Goin’ Away Baby », la reprise de Jimmy Rogers, sur « Relentless », le titre co-écrit et chanté par Ashley Charmae qui révèle des influences venues de chez Etta James, Billie Holiday et même Ray Charles, et enfin sur « I Will Always Love You », une ballade interprétée par Dudley Taft sur un piano fabriqué à Hambourg durant la seconde guerre mondiale, instrument qui a donc forcément un son vintage, mais plutôt intéressant. En un peu moins d’une heure, on s’offre le grand tour de la question et on s’accorde à reconnaitre que l’artiste a bien fait de s’orienter vers le blues, une musique qui lui va comme un gant !