Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 25 octobre 2020
Distances
(RAD Records –
InOuïes Distribution – 2020)
Durée
31’21 – 12 Titres
http://nonolimite.com
C’est en 2002 que Nonolimite a ressenti le besoin de
créer un projet personnel à mettre en
parallèle de Tree Kong, le groupe dans lequel il
était chanteur, et de fil en aiguille, l’aventure
a pris de plus en plus d’envergure avec un premier album fait
en solo à la maison, puis avec un second en formation plus
consistante en 2007 qui le conduira sur les planches aux
côtés des Wampas, de No One Is Innocent, de La
Ruda, de Michel Fugain ou encore des Hurlements
d’Léo. La suite de l’histoire
était toute tracée et c’est avec un
« Double album » que Nonolimite & Les
Psycho Potes confirmeront en 2015, ouvrage qui les emmènera
un peu plus loin que leur Champagne d’origine et qui leur
fera avaler des nombreux kilomètres. Cinq ans de plus et
revoilà Nonolimite en compagnie de plein d’amis de
passage pour un nouvel opus sur lequel il fait un état des
lieux de ces deux dernières décennies
passées en partie sur la route, un ouvrage entre chanson et
rock, comme toujours, sur lequel le multi-instrumentiste pose une
douzaine de titres, des originaux bien entendu, mais aussi deux
reprises, et quelles reprises puisqu’elles ne sont autres que
l’intemporel « Emmenez-moi » de Charles
Aznavour en version rock alternatif, et « Incontinent
», une brève d’une trentaine de secondes
empruntée à Corbier. Quelques duos
également, avec Freed Worms sur « Leaving
», avec Zord sur « Le rythme des nuages / Skyline
» et avec Justine Routa sur « Loin des bleus, loin
des peurs », et puis bien entendu des titres pleins
d’humour et de second degré comme «
Recule un peu pour voir » et « Toutenkamion
», d’autres plus graves comme « Rien
n’est à moi » et « Les cercles
», de véritables morceaux de chanson rock comme
Nonolimite les crée si bien, avec une pointe de blues, de
folk ou encore de country dedans, c’est selon
l’humeur du moment. Ça s’appelle
« Distances », en référence
aux multiples kilomètres parcourus depuis toutes ces
années donc, mais comme le dit si bien l’auteur,
ça ne se mesure pas seulement avec un compteur ou avec un
mètre mais aussi et surtout avec le cœur et les
sentiments. A méditer !
|