Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 23 octobre 2020
The new world blues
(Whiskey Bayou Records
– 2020)
Durée
47’46 – 11 Titres
http://www.alastairgreene.com
Il n’a pas encore tout à fait atteint la
cinquantaine mais ce natif de Santa Barbara, en Californie, a
déjà derrière lui de beaux faits
d’armes, le moindre d’entre eux
n’étant sans doute pas d’avoir
été pendant huit ans le guitariste du Alan
Parsons Project avec lequel il a fait le tour du monde. Volant
désormais de ses propres ailes, Alastair Greene
s’est offert une tournée d’un an en
compagnie de Sugaray Rayford mais a également
été programmé au Chicago Blues
Festival, au Big Blues Bender de Las Vegas et à la Legendary
Rhythm & Blues Cruise, des événements
majeurs à l’échelle mondiale. Souvent
comparé à des groupes comme Govt Mule ou encore
ZZ Top, le bluesman à l’âme de rocker
est un des habitués des événements de
la Blues Foundation à Memphis et après avoir
lui-même été nominé aux
Blues Music Awards en 2020, c’est avec un nouvel effort
qu’il se rappelle au bon souvenir de ses fans, un ouvrage
qu’il a mis en boite avec Corey Duplechin à la
basse et Tab Benoit à la batterie, ce même Tab
Benoit ayant produit et réalisé « The
New World Blues ». Débutée
début 2019, l’écriture et la conception
de ce nouvel effort ont été achevées
à Houma, en Louisiane, après le début
de la crise sanitaire et c’est en
l’évoquant parfois en filigrane
qu’Alastair Greene nous livre un ouvrage à la fois
riche, poignant et varié, recueil de onze pièces
originales, pour certaines fruit de la collaboration avec Tab Benoit,
dans lesquelles le guitariste laisse libre cours à ses
envies, faisant quelques allusions musicales appuyées
à des modèles comme Peter Green et Gary Moore ou
se laissant aller à intercaler quelques accents plus groovy,
voire même un tantinet funky, et glissant même
parfois délibérément vers des
ambiances plus cajun, la proximité du bayou et la
présence d’une section rythmique du cru aidant
sans doute un peu. En trois quarts d’heure qui filent
à la vitesse du son, Alastair Green nous présente
de fort belles choses comme « Living Today »,
« Bayou Mile », « Back At The Poor House
», « Heroes » ou encore « Alone
And Confused », des titres qui forcent le respect et qui
finissent d’installer l’artiste dans la cour des
grands du blues et du blues rock aux côtés des
Walter Trout, Joe Bonamassa, Kenny Wayne Shepherd et autres Derek
Trucks. Disponible dès le 23 octobre !
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