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DIONE TAYLOR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 octobre 2020
 

Spirits in the water
(Matay Records – 2020)  
Durée 36’45 – 10 Titres

https://dionetaylor.com/

Chanteuse et compositrice canadienne, Dione Taylor évolue dans un registre qu’elle a elle-même choisi d’appeler le « prairie blues », une musique qui vient des racines du blues, de la soul, du gospel et de l’Americana. Inspirée par des modèles comme Aretha Franklin, Sister Rosetta Tharpe ou encore Son House, la native de Regina, dans le Saskatchewan, a publié son premier album en 2004 et s’est retrouvée six mois plus tard invitée à se produire à la Maison Blanche pour les Bush et leurs invités dans le cadre du mois de la musique noire aux États-Unis, remettant le couvert moins d’un an plus tard mais cette fois ci pour la Reine Elizabeth II, le Duc d’Edimbourg et Joni Mitchell lors du Gala des Arts du centenaire du Saskatchewan. De retour cette année avec un cinquième album, Dione Taylor va s’efforcer de mettre en avant une croyance de la tribu indienne Yuchi selon laquelle une femme qui chante des chansons pour protéger les gens qui l’écoutent habiterait dans la rivière Tanasi, au Tennessee. C’est donc à Nashville que la chanteuse est allée enregistrer « Spirits In The Water » et ce sont des histoires mystiques dans lesquelles il est question de droit des femmes, d’égalité raciale, d’injustice, de liberté, de joies et de peines, de meurtres aussi, et même parfois d’amour, que Dione Taylor nous emmène, superbement secondée par Joel Schwartz qui a en grande partie co-écrit et produit cet effort où il tient aussi bien la guitare que le banjo. Mark McIntyre à la basse et Lyle Molzan à la batterie complètent une équipe où l’on croisera épisodiquement Jordan O’Connor à la basse et Benjamin Rollo à la batterie, Nichol Robertson et Sean Pinchin aux guitares, Jessica Deutsch au violon et enfin Jeff McLeod et Joel Visentin aux ivoires, et c’est en parfaite osmose que tout ce beau monde brille de mille feux sur des blues tirés à quatre épingles, sur des gospels bourrés d’énergie et sur des pépites de country blues et de soul qui n’en finissent plus de résonner dans la platine. De « Water » à « Running » en passant par « Down The Bloodline », « Spirit » ou « Darkness », c’est à chaque instant une source d’émerveillement pour l’auditeur qui pourra également apprécier une très belle adaptation de « Ain’t Gonna Let Nobody Turn Me Around », une Freedom Song directement rapportée du mouvement pour les droits civiques dans les années 60. Des racines solides, un jeu parfaitement maitrisé et une production digne de ce nom, voilà un album dont on devient très rapidement fan !