Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 16 octobre 2020
Blue shadow
(Autoproduction
– 2020)
Durée
48’17 – 11 Titres
https://www.facebook.com/mingoharp/
Chanteur et harmoniciste espagnol, Mingo Balaguer a appartenu au fameux
Caledonia Blues Band durant une dizaine d’années
et a joué en Europe mais aussi aux Etats Unis, partageant la
scène avec des artistes réputés comme
Hubert Sumlin , Johnny Winter, Charlie Musselwhite ou encore Magic
Slim, mais c’est finalement au début de ce
siècle qu’il a décidé de
voler de ses propres ailes en créant les Blues Blasters avec
qui il vivra encore des choses exceptionnelles. Participant
à nombre de projets parallèles avec les plus
grands musiciens de blues de son pays mais aussi d’ailleurs,
Mingo Ballaguer revient cette année sous son propre nom pour
un nouvel album original pour lequel il s’est
entouré de quelques amis comme Pablo Sanpa et Kid Carlos aux
guitares, Oriol Fontanals à la basse, Paul San Martin aux
claviers, Guillaume Destarac à la batterie et Alain Sancho
aux saxophones. Enregistré et produit
l’été dernier par Jordi Gil aux Sputnik
Studios, « Blue Shadow » va nous emmener dans un
pur moment de blues et de jump avec à la clef pas moins de
onze pièces originales mais aussi une belle reprise de Louis
Jordan, « Early In The Morning », des titres qui
pétillent de bonheur mais qui savent aussi, à la
demande, se laisser aller à des blues lents de toute
beauté comme ce « You’re Nearly Killing
Me ». Eblouissant sur les parties purement jump, craquant sur
des blues de toute beauté, Mingo Balaguer nous
régale de sa voix rugueuse et de son jeu
d’harmonica précis et se laisse
littéralement envelopper par un groupe au talent XXL
où chaque musicien ne se contente pas de
l’accompagner pour au contraire prendre pleinement part aux
morceaux en apportant ses propres capacités individuelles,
et il faut reconnaitre que personne n’en manque.
Emoustillé par une « Toxic Woman »
affriolante en diable, on se plait à partir à la
découverte des « Happy To Meet My Baby
», « Unemployment Blues », «
Down To The Liquor Store » et autres « Party Animal
» qui nous entrainent à vitesse réelle
vers un « Sputnik Boogie », sorte de jam de fin de
session qui finit de mettre tout le monde d’accord. Une
preuve s’il en fallait encore que la scène blues
européenne est bourrée de talent et
qu’il faudra indiscutablement compter avec elle pour assurer
l’avenir du genre !
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