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PHILIPPE MENARD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 15 octobre 2020
 

Exile on Mémène St.
(Autoproduction – 2020)  
Durée 48’07 + 52’14 – 15 + 14 Titres

http://www.philippemenard.com

Tel la foudre qui ne tombe jamais deux fois au même endroit, Philippe Ménard s’efforce de toujours faire évoluer son style au fil de l’avancement de sa carrière et c’est plutôt une réussite puisque celui qui fut le leader du groupe Tequila dans les années 70 est toujours bel et bien présent en 2020 avec son douzième album personnel, un ouvrage dans lequel il fait non pas un mais bien deux beaux clins d’œil aux Rolling Stones puisque non contant de l’avoir appelé « Exile On Mémène St. », il s’est fendu tout comme ses ainés d’un double album pour l’occasion. Si le one man band le plus célèbre de l’hexagone est estampillé du sceau des douze mesures depuis belle lurette, il faut quand même garder à l’esprit que ce grand fan de feu Rory Gallagher est également un véritable rocker qui ne renonce jamais, quand l’occasion se présente, à glisser faire un tour du côté du folk, et avec beaucoup de réussite en plus. C’est donc un Philippe Ménard très en forme que l’on retrouve une nouvelle fois avec vingt-cinq compositions, dont quatre bonus, mais aussi avec quatre haykus, courtes transitions instrumentales qui encadrent justement les bonus. Toujours en phase avec l’actualité et avec les petits et gros pépins que rencontre notre monde, Mémène nous entraine dans une sorte de grand bain à remous où il conjugue avec tout le talent qu’on lui connait l’humour et la gravité, le blues et le rock, la guitare et l’harmonica. Enregistrée à la maison, la nouvelle livraison du troubadour nantais nous régale ainsi à grand renfort de sa voix possédée, de ses parties guitares inspirées, mais aussi de quelques instruments bricolés et autres objets détournés, une caractéristique incontournable de cet artisan du son qui se plait à modeler ses notes, ses riffs et ses effets de manche en fonction de ce qui lui passe à portée de main. On se laissera amuser ou au contraire surprendre voire même émouvoir par des titres à géométrie variable comme « Little Grey Eyed Girl », « An Eye For An Eye », « She’s My 6L6, My EL34 », « Sexnical Nicole », « Hey, Girl, Don’t You Cry », « Save My Liver For The Cat » ou encore « Carmen » et on se régalera de bout en bout de cette centaine de minutes de très bonne musique proposée en CD mais aussi en vinyle, un format que Philippe Ménard n’avait plus utilisé depuis 1983 et le troisième album de Tequila. Trois années se sont écoulées depuis « Walking On The Front Line », et force est de constater que tout ce temps a été utilisé à bon escient pour que cet « Exile On  Mémène St. » soit un véritable chef d’œuvre, que ce soit au niveau de son contenu ou encore de son artwork puisque le digipack est particulièrement réussi. Un gros coup de cœur qu’on espère très vite retrouver en live, le terrain de jeu préféré de ce sympathique et brillant personnage !