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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 08 octobre 2020
Take me back
(M.C. Records –
2020)
Durée
49’42 – 16 Titres
https://mc-records.com/
Il a vu le jour à Detroit mais c’est en Californie
qu’il a grandi et c’est vers sa majorité
que Kim Wilson s’est laissé convaincre par le
blues, sous l’influence d’artistes comme Muddy
Waters, Jimmy Rogers, Eddie Taylor, Albert Collins ou encore Pee Wee
Crayton. Passé au chant mais aussi à
l’harmonica, le bluesman se forgera un style de jeu
à l’écoute de Little Walter, James
Cotton, Big Walter Horton, Slim Harpo et Lazy Lester et c’est
après son installation à Austin en 1974, alors
qu’il était déjà le leader
d’un groupe avec lequel il avait enregistré un
single, qu’il formera les Fabulous Thunderbirds avec le
guitariste Jimmie Vaughan, le groupe devenant au passage le house band
du fameux Antone’s. Toujours en activité
après près de cinq décennies
d’existence, les Fabulous Thunderbirds dont il est le dernier
membre originel laissent encore et toujours à Wilson un peu
de temps libre pour se faire plaisir et pour en donner au public et
outre nombre de collaborations dont les moindres ne sont pas celles
avec Peter Frampton, Buddy Guy, Mark Knopfler, Paul Simon ou Eric
Clapton, l’harmoniciste continue de donner près de
trois centaines de concerts par an, que ce soit avec son groupe ou
encore sous son propre nom. De retour chez M.C. Records
après dix-sept années d’absence, Kim
Wilson débarque avec son septième effort solo, un
ouvrage pour lequel il a invité quelques grands noms comme
Billy Flynn, Barrelhouse Chuck, Big Jon Atkinson, Rusty Zinn et Kid
Andersen et sur lequel il propose pas moins de seize titres, avec ses
propres titres originaux mais avec également quelques
standards du blues et du rhythm’n’blues
piochés du côté de chez Jimmy Rogers,
Jimmy Nolan, Larry Williams nombre d’autres encore.
Enregistré à l’ancienne et en mono aux
Big Tone Studios de Big Jon Atkinson, « Take Me Back
» nous transporte dans ce que Kim Wilson sait faire de mieux,
un blues old school à la Kim Wilson, plein de
sincérité, avec un gros son d’harmonica
et une vraie voix de bluesman, avec des guitares enlevées et
des ivoires subtils, le tout porté par une rythmique au
talent XXL. Difficile dès lors de ne pas succomber
à tant de bonnes choses, que l’on soit fan des
Fabulous Thunderbirds, de Kim Wilson, des deux à la fois, ou
même simplement amateur d’une musique authentique
si bien mise en avant par des pépites comme « You
Been Goofin’ », « Strange Things
Happening », « If It Ain’t Me
», « Money, Marble & Chalk » et
autres « Goin Away Baby », et la liste est loin
d’être exhaustive. Un album de chevet à
découvrir dès le 9 octobre !
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