Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 02 octobre 2020
Containment blues
(Autoproduction
– 2020)
Durée
37’53 – 11 Titres
http://www.anthonygomes.com/
Chanteur, guitariste et songwriter, Anthony Gomes appartient
à cette génération de musiciens qui
entretiennent la flamme du blues tout en faisant évoluer le
genre en lui apportant une part de leur personnalité et
beaucoup de sensibilité. Né à Toronto,
l’artiste a suivi un cursus universitaire dont il est
ressorti major de sa promotion et durant lequel il a
développé une thèse sur
l’évolution raciale et culturelle de la musique
blues. Très engagé, Anthony Gomes qui a
brièvement joué avec Magic Slim & The
Teardrops et qui a partagé la scène avec B.B.
King, Buddy Guy, Robert Plant, Joe Bonamassa ou encore Robert Cray, a
également crée la Music Is the Medicine
Foundation en 2010 et vient en aide aux personnes dans le besoin pour
tenter de mettre en avant le pouvoir de la guérison par la
musique. Fort du succès de son dernier album paru en 2018,
« Love & Loud Guitars », Anthony Gomes
revient cette année avec « Containment Blues
», un album qui dit (presque) tout rien qu’avec son
titre et pour lequel il est accompagné par Jacob
Mren à la basse, Bobby Stone Jr. à la batterie,
Gabriel Crespo aux claviers, Hector Ruano à l'harmonica,
Paul Tooley au banjo et à la mandoline, Margarita Chernova
au violon et Carolina Teruel au violoncelle, un groupe pluriculturel
puisque du Canada aux USA en passant le Brésil, le Venezuela
et la Russie, nombre de nationalités sont réunies
autour du projet. A B.B. King qui lui avait que le blues, tout comme
les lois, se devait d’évoluer au fil du temps,
Anthony Gomes apporte la plus belle des réponses avec un
album fait de onze pièces originales dans lesquelles les
blues et les rocks se retrouvent entourés de quelques belles
expériences dans lesquelles on remarque des
évolutions évidentes de pratiques comme le
gospel, les worksongs, les ballades, etc. Parfaitement
équilibré, « Containment Blues
» ne va pas manquer de faire le job en proposant des titres
comme « Make A Good Man (Wanna Be Bad) »,
« This Broken Heart Of Mine », « Let Love
Take Care Of Love », « Stop Calling Women Hoes And
Bitches », ou encore « The Greatest 4 Letter Word
», et c’est en s’appuyant avec
intelligence sur tous ses talents qu’Anthony Gomes a proposer
un album qui ravira les amateurs de belles guitares bien entendu, mais
aussi et surtout tous ceux pour qui le blues est un ensemble
homogène et pas seulement la mise en avant d’une
belle voix ou d’un talent de riffeur. Voilà encore
un album particulièrement agréable
proposé par un artiste qui gagne à être
connu, que ce soit humainement ou artistiquement.
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