Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 24 septembre 2020
Waterworks
(Laborie Jazz –
2020)
Durée
51’36 – 10 Titres
https://www.gaelrouilhac.com/
Il n’est peut-être pas la personnalité
la plus connue de Saint-Léonard de Noblat, en Limousin, mais
contrairement à Raymond Poulidor qui y a vécu et
à Serge Gainsbourg qui a y a passé six mois
durant l’occupation, Gaël Rouilhac est un enfant du
pays, guitariste de jazz mais aussi à ses heures perdues
chanteur et compositeur pour l’audiovisuel. Nourri
d’influences allant du jazz au rock en passant par le
classique et les musiques traditionnelles, l’artiste a
commencé sa carrière dans le jazz manouche avant
de se produire avec la compagnie « Les Deschiens »
puis de partir à New York où il tiendra le
rôle de leader dans les clubs pour une centaine de dates en
six mois. Les expériences et les rencontres aidant,
c’est en 2015 que Gaël Rouilhac fondera son propre
trio avec Caroline Bugala au violon et Roberto Gervasi à
l’accordéon, gardant en parallèle
différents projets au sein desquels il joue ou enregistre.
Si « Waterworks » est le nom de son programme
musical, Gaël Rouilhac a également
souhaité s’en servir pour donner un titre
à son premier album, un ouvrage dans lequel il conjugue le
jazz et les musiques du monde pour construire une œuvre qui
tourne autour du thème de la fluidité, de la
pureté. Dialogue entre trois solistes établi sans
en appeler au support d’une section rythmique, des titres
comme « Cape Cod », « La montagne verte
», « La valse des parachutistes belges »,
« Mood » ou « Ça
c’est l’enfer mon frère »
finissent de créer un univers parallèle,
à la fois traditionnel et moderne, dans lequel les amateurs
de jazz, de jazz manouche et de musiques folkloriques de
l’Est et de la Méditerranée se
retrouveront forcément à un moment ou
à un autre. Preuve s’il en fallait que les
parcours atypiques conduisent souvent à des
créations exceptionnelles !
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